Les plus fins connaisseurs savent prononcer son nom. Les mêmes sont en mesure de répertorier certaines de ses marques. Peu connue du grand public, la firme espagnole Puig – prononcé « poutch » – s’apprête à entrer vendredi 3 mai sur les bourses de Barcelone, Madrid, Bilbao et Valence. Sa première cotation, au prix de 24,50 euros l’unité. part, donnera au groupe une valeur de 13,92 milliards d’euros.
Avec un chiffre d’affaires de 4,3 milliards d’euros en 2023 (+ 19 % par rapport à 2022), le groupe fabrique plusieurs des parfums les plus célèbres au monde, à commencer par One Million et Invictus, de Paco Rabanne, et Le Mâle, de Jean Paul Gaultier. . Elle possède par ailleurs plusieurs grandes maisons de couture, dont Dries Van Noten, Rabanne, Carolina Herrera et Jean Paul Gaultier depuis le rachat des 45 % détenus par Hermès en 2011.
Les Espagnols connaissent bien ce petit empire créé en 1914 à Barcelone et propriété des héritiers de son fondateur, Antonio Puig, ainsi que de la Torre Puig, deux tours monumentales de la capitale catalane. Le dernier a été inauguré en présence du roi d’Espagne Felipe VI et de la reine Letizia, le 14 février. Ils savent aussi à quel point ce clan est puissant : la famille Puig est parmi les plus riches du pays, bien qu’elle soit loin derrière Amancio. Ortega, fondateur d’Inditex, propriétaire de Zara, et ses 103 milliards de dollars (environ 96,5 milliards d’euros) d’actifs estimés par le magazine américain Forbes.
Coups et rachats
La douzaine de cousins Puig, nés des quatre fils d’Antonio, dont les actions sont regroupées au sein de la holding Exea, vont s’enrichir grandement lors de cette introduction en bourse. A l’issue de l’opération, couplée à une augmentation de capital, Exea restera l’actionnaire de contrôle, conservant 71,7% ainsi que 90% des droits de vote, grâce à des titres comportant chacun cinq voix. Cette participation pourrait donc valoir près de 11 milliards d’euros, selon Bloomberg.
L’opération – la plus grande introduction en bourse en Europe réalisée en 2024 – peut rapporter jusqu’à 3 milliards d’euros d’argent frais, en deux phases, au groupe Puig. Ces fonds sont destinés à financer le développement du groupe, rival de L’Oréal, Estée Lauder et LVMH.
Certes, le groupe a doublé de taille au cours des dix dernières années. Sous l’impulsion de Marc Puig, son PDG depuis 2004, et de son cousin, Manuel Puig, vice-président, représentants de la troisième génération, le constructeur a multiplié les mouvements et les rachats.
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Les plus fins connaisseurs savent prononcer son nom. Les mêmes sont en mesure de répertorier certaines de ses marques. Peu connue du grand public, la firme espagnole Puig – prononcé « poutch » – s’apprête à entrer vendredi 3 mai sur les bourses de Barcelone, Madrid, Bilbao et Valence. Sa première cotation, au prix de 24,50 euros l’unité. part, donnera au groupe une valeur de 13,92 milliards d’euros.
Avec un chiffre d’affaires de 4,3 milliards d’euros en 2023 (+ 19 % par rapport à 2022), le groupe fabrique plusieurs des parfums les plus célèbres au monde, à commencer par One Million et Invictus, de Paco Rabanne, et Le Mâle, de Jean Paul Gaultier. . Elle possède par ailleurs plusieurs grandes maisons de couture, dont Dries Van Noten, Rabanne, Carolina Herrera et Jean Paul Gaultier depuis le rachat des 45 % détenus par Hermès en 2011.
Les Espagnols connaissent bien ce petit empire créé en 1914 à Barcelone et propriété des héritiers de son fondateur, Antonio Puig, ainsi que de la Torre Puig, deux tours monumentales de la capitale catalane. Le dernier a été inauguré en présence du roi d’Espagne Felipe VI et de la reine Letizia, le 14 février. Ils savent aussi à quel point ce clan est puissant : la famille Puig est parmi les plus riches du pays, bien qu’elle soit loin derrière Amancio. Ortega, fondateur d’Inditex, propriétaire de Zara, et ses 103 milliards de dollars (environ 96,5 milliards d’euros) d’actifs estimés par le magazine américain Forbes.
Coups et rachats
La douzaine de cousins Puig, nés des quatre fils d’Antonio, dont les actions sont regroupées au sein de la holding Exea, vont s’enrichir grandement lors de cette introduction en bourse. A l’issue de l’opération, couplée à une augmentation de capital, Exea restera l’actionnaire de contrôle, conservant 71,7% ainsi que 90% des droits de vote, grâce à des titres comportant chacun cinq voix. Cette participation pourrait donc valoir près de 11 milliards d’euros, selon Bloomberg.
L’opération – la plus grande introduction en bourse en Europe réalisée en 2024 – peut rapporter jusqu’à 3 milliards d’euros d’argent frais, en deux phases, au groupe Puig. Ces fonds sont destinés à financer le développement du groupe, rival de L’Oréal, Estée Lauder et LVMH.
Certes, le groupe a doublé de taille au cours des dix dernières années. Sous l’impulsion de Marc Puig, son PDG depuis 2004, et de son cousin, Manuel Puig, vice-président, représentants de la troisième génération, le constructeur a multiplié les mouvements et les rachats.
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