Gérard Depardieu avait 69 ans lorsque la première plainte pour viol et agression sexuelle a été déposée contre lui, en 2018, par l’actrice Charlotte Arnould. Depuis, vingt et une femmes ont raconté, anonymement ou ouvertement, dans les médias ou devant la justice, les propos sexistes ou les violences sexuelles que l’acteur leur a infligées. Six plaintes ont été déposées, dont une seule a pour l’instant été rejetée, en prescription des faits.
La plupart du temps, les faits incriminés, qui remontent aux années 1990, se sont déroulés sur des plateaux de tournage, souvent sous les yeux de certaines des équipes présentes. Un comportement décrit, selon différents témoignages, comme accepté, toléré ou simplement ignoré. Et toujours selon le même « modus operandi », allant des propos sexistes et graves aux agressions sexuelles et viols, en passant par les attouchements répétés.
Durant les six années qui suivirent, « l’affaire » Depardieu eut le temps de déborder des prétoires pour impacter le monde du cinéma français, accusé au mieux d’aveuglement, au pire de connivence, et de devenir un sujet politique sur lequel même le chef d’État a tenu à se positionner.
Gérard Depardieu, qui dit qu’il ne l’est pas “ni violeur ni prédateur”, conteste les faits qui lui sont reprochés et reste présumé innocent. Lorsque son procès pour agression sexuelle s’ouvrira en octobre, sous les yeux non seulement de la société française, mais aussi des médias du monde entier, il aura 75 ans.