DÉCRYPTION – Des équipements de contrôle aéroportuaire aux logiciels portuaires, les entreprises chinoises ont pris des positions qui suscitent des inquiétudes, notamment concernant les risques liés à la collecte de données.
C’était peut-être un contrat de trop. En remportant le marché de l’aéroport de Strasbourg à l’automne 2022 pour la fourniture de scanners de sécurité pour bagages de soute et de barrières de sécurité, la société chinoise Nuctech a attiré une attention dont elle se serait bien passée : celle des parlementaires européens, les premiers susceptibles d’avoir leurs valises. inspecté par cet équipement. Trois d’entre eux, le Néerlandais Bart Groothuis (Renew), la Française Nathalie Loiseau (Renew) et l’Allemand Reinhard Bütikofer (Verts), avaient à l’époque pris la plume pour demander que ce contrat soit réexaminé.
Un an et demi plus tard, l’Europe s’est mobilisée face au cas Nuctech. Le 23 avril, des responsables de la direction de la concurrence de la Commission ont procédé à des inspections surprises dans les bureaux de l’entreprise en Europe, notamment aux Pays-Bas et en Pologne, dans le cadre d’une enquête menée dans le cadre de la lutte contre les subventions abusives.
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Nuctech…