Alexandre Spatari/Getty Images
« Selon ce système, une portion de poulet KFC, avec ses 11 herbes et épices, vous ferait dépasser 10 plantes en une seule fois. Mais les effets sur la santé ne sont pas les mêmes que 11 portions de plantes. »
SANTÉ – « Vous devez toujours compter le nombre de fruits et légumes que vous consommez par semaine. Si tu as entre 20 et 30 ans, c’est une bonne moyenne”. C’est l’une des recommandations du très populaire film Netflix A l’écoute du ventre : les secrets de votre santé pour prendre soin de votre corps et de votre esprit. Comme le soulignent les récentes avancées de la recherche, il existe un lien direct entre la variété des micro-organismes qui tapissent notre tube digestif et une bonne santé intestinale, mentale, neurologique et même cardiovasculaire. Or, un microbiote diversifié nécessite avant tout de la nourriture.
C’est ce que les chercheurs ont découvertProjet intestinal américain. En 2018, des scientifiques ont étudié les selles de 10 000 Américains et Britanniques. Ceux qui avaient le microbiote le plus hétérogène étaient ceux qui mangeaient le plus « 30 plantes différentes par semaine ». Une conclusion qui a donné naissance au très populaire « régime 30 plantes » – devenu depuis un challenge sur TikTok – et qui en a poussé plus d’un à noter scrupuleusement ses brins de salade à chaque repas. Mais ce principe est-il vraiment indispensable à une bonne santé ? Certains experts sont critiques.
30 plantes différentes par semaine, ça veut dire quoi ?
Conservez votre ficus, les « plantes » étudiées par leProjet intestinal américain désigner plusieurs catégories d’aliments d’origine végétale : les céréales complètes (avoine, quinoa, riz brun et orge), les fruits et légumes, les légumineuses (pois chiches, haricots rouges ou blancs, lentilles…) mais aussi les noix, les graines, les herbes aromatiques et les épices .
La règle des 30 plantes met l’accent sur la diversité et non sur les quantités : il n’est pas nécessaire de manger 50 grammes de curcuma pour pouvoir compter les épices. Les petites variations comptent également. Comme l’explique la diététiste Catherine Rabess au BBC, les différentes couleurs des poivrons ou des pommes suffisent à les distinguer, et donc à les compter séparément. De quoi se motiver à bousculer un peu ses menus hebdomadaires ou à assaisonner un peu différemment. Pourtant, certains experts restent sceptiques quant à ce principe.
Un nombre arbitraire qui peut être stressant
Dans son bulletin Deuxième cerveau (deuxième cerveau, en référence au doux surnom de l’intestin), la médecin britannique et spécialiste du microbiote Emily Leeming a partagé les raisons pour lesquelles elle ne voulait pas suivre ce principe des 30 plantes pour la santé intestinale. “Je n’ai rien contre plaider pour une alimentation variée à base de plantes (…) c’est l’un des principes clés d’une bonne santé en général”, elle écrit. Mon problème avec 30 plantes différentes par semaine, c’est que (le principe) ressemble à un gâteau à moitié cuit. Il indique de très bons conseils, donne un objectif réalisable mais ne le met pas en œuvre et vous laisse confus et un peu déçu. »
La raison, selon elle, est un chiffre assez flou : selon l’étude initiale, tout apport de plus de dix plantes différentes aurait des effets très bénéfiques pour la santé, et le choix de 30 plutôt que de 20 ou 40 est surtout arbitraire. . Surtout, cela remet en cause le système de calcul qui ne prend absolument pas en compte la quantité ingérée. « L’étude n’a pas établi de paramètre quantitatif (…) Une portion de poulet KFC, avec ses 11 herbes et épices, vous prendrait plus de 10 plantes en une seule fois. Les effets sur la santé intestinale d’un seau KFC ne sont pas les mêmes que ceux de 11 portions (environ 80 grammes chacune) de produits à base de plantes, mais selon ce système, ce serait le même. »
Concentrez-vous sur la diversité plutôt que de compter
Enfin, Emily Leeming souligne l’anxiété que peut générer le fait de suivre son régime alimentaire de si près. « Noter chaque petite plante jusqu’à la plus petite graine de chia n’aide personne, cela crée juste du stress » – notamment pour les personnes à risque de troubles du comportement alimentaire. Et alors qu’en 2021, seul un tiers des Français atteignait la recommandation de l’OMS de 5 fruits et légumes par jour, cet objectif, qui ne peut faire de mal, peut paraître inatteignable ou coûteux et décourager certains.
Si tel est votre cas, ne vous inquiétez pas : malgré les recommandations deA l’écoute du ventreil est tout à fait possible de se concentrer sur la diversification de son alimentation sans “compter tout le temps”. Pour cela, le spécialiste britannique dispose de plusieurs techniques. Elle recommande par exemple de remplir vos placards et votre congélateur de petits « extras » végétaux comme des tomates séchées, des artichauts en bocal, des olives ou des légumes surgelés, et d’acheter des mélanges de salades, de petits fruits ou de légumes (en sachets). ou en conserve), ou encore de penser à « manger l’arc-en-ciel », un adage anglais qui invite à manger des aliments de toutes les couleurs au cours de sa journée.
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« Selon ce système, une portion de poulet KFC, avec ses 11 herbes et épices, vous ferait dépasser 10 plantes en une seule fois. Mais les effets sur la santé ne sont pas les mêmes que 11 portions de plantes. »
SANTÉ – « Vous devez toujours compter le nombre de fruits et légumes que vous consommez par semaine. Si tu as entre 20 et 30 ans, c’est une bonne moyenne”. C’est l’une des recommandations du très populaire film Netflix A l’écoute du ventre : les secrets de votre santé pour prendre soin de votre corps et de votre esprit. Comme le soulignent les récentes avancées de la recherche, il existe un lien direct entre la variété des micro-organismes qui tapissent notre tube digestif et une bonne santé intestinale, mentale, neurologique et même cardiovasculaire. Or, un microbiote diversifié nécessite avant tout de la nourriture.
C’est ce que les chercheurs ont découvertProjet intestinal américain. En 2018, des scientifiques ont étudié les selles de 10 000 Américains et Britanniques. Ceux qui avaient le microbiote le plus hétérogène étaient ceux qui mangeaient le plus « 30 plantes différentes par semaine ». Une conclusion qui a donné naissance au très populaire « régime 30 plantes » – devenu depuis un challenge sur TikTok – et qui en a poussé plus d’un à noter scrupuleusement ses brins de salade à chaque repas. Mais ce principe est-il vraiment indispensable à une bonne santé ? Certains experts sont critiques.
30 plantes différentes par semaine, ça veut dire quoi ?
Conservez votre ficus, les « plantes » étudiées par leProjet intestinal américain désigner plusieurs catégories d’aliments d’origine végétale : les céréales complètes (avoine, quinoa, riz brun et orge), les fruits et légumes, les légumineuses (pois chiches, haricots rouges ou blancs, lentilles…) mais aussi les noix, les graines, les herbes aromatiques et les épices .
La règle des 30 plantes met l’accent sur la diversité et non sur les quantités : il n’est pas nécessaire de manger 50 grammes de curcuma pour pouvoir compter les épices. Les petites variations comptent également. Comme l’explique la diététiste Catherine Rabess au BBC, les différentes couleurs des poivrons ou des pommes suffisent à les distinguer, et donc à les compter séparément. De quoi se motiver à bousculer un peu ses menus hebdomadaires ou à assaisonner un peu différemment. Pourtant, certains experts restent sceptiques quant à ce principe.
Un nombre arbitraire qui peut être stressant
Dans son bulletin Deuxième cerveau (deuxième cerveau, en référence au doux surnom de l’intestin), la médecin britannique et spécialiste du microbiote Emily Leeming a partagé les raisons pour lesquelles elle ne voulait pas suivre ce principe des 30 plantes pour la santé intestinale. “Je n’ai rien contre plaider pour une alimentation variée à base de plantes (…) c’est l’un des principes clés d’une bonne santé en général”, elle écrit. Mon problème avec 30 plantes différentes par semaine, c’est que (le principe) ressemble à un gâteau à moitié cuit. Il indique de très bons conseils, donne un objectif réalisable mais ne le met pas en œuvre et vous laisse confus et un peu déçu. »
La raison, selon elle, est un chiffre assez flou : selon l’étude initiale, tout apport de plus de dix plantes différentes aurait des effets très bénéfiques pour la santé, et le choix de 30 plutôt que de 20 ou 40 est surtout arbitraire. . Surtout, cela remet en cause le système de calcul qui ne prend absolument pas en compte la quantité ingérée. « L’étude n’a pas établi de paramètre quantitatif (…) Une portion de poulet KFC, avec ses 11 herbes et épices, vous prendrait plus de 10 plantes en une seule fois. Les effets sur la santé intestinale d’un seau KFC ne sont pas les mêmes que ceux de 11 portions (environ 80 grammes chacune) de produits à base de plantes, mais selon ce système, ce serait le même. »
Concentrez-vous sur la diversité plutôt que de compter
Enfin, Emily Leeming souligne l’anxiété que peut générer le fait de suivre son régime alimentaire de si près. « Noter chaque petite plante jusqu’à la plus petite graine de chia n’aide personne, cela crée juste du stress » – notamment pour les personnes à risque de troubles du comportement alimentaire. Et alors qu’en 2021, seul un tiers des Français atteignait la recommandation de l’OMS de 5 fruits et légumes par jour, cet objectif, qui ne peut faire de mal, peut paraître inatteignable ou coûteux et décourager certains.
Si tel est votre cas, ne vous inquiétez pas : malgré les recommandations deA l’écoute du ventreil est tout à fait possible de se concentrer sur la diversification de son alimentation sans “compter tout le temps”. Pour cela, le spécialiste britannique dispose de plusieurs techniques. Elle recommande par exemple de remplir vos placards et votre congélateur de petits « extras » végétaux comme des tomates séchées, des artichauts en bocal, des olives ou des légumes surgelés, et d’acheter des mélanges de salades, de petits fruits ou de légumes (en sachets). ou en conserve), ou encore de penser à « manger l’arc-en-ciel », un adage anglais qui invite à manger des aliments de toutes les couleurs au cours de sa journée.
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