Un bébé de 4 mois a été hospitalisé dans le sud de l’Italie avec des symptômes de coma alcoolique. Les faits ont été rapportés dans un article du journal italien La Républiquerepéré par Le Parisien. En cause, ce qui semble être une erreur de la part de la grand-mère de l’enfant.
Elle préparait sa bouteille avec du vin blanc au lieu de l’eau, pour diluer le lait en poudre. L’enfant a été emmené par sa grand-mère à l’hôpital Perrino de Brindisi (Pouilles) où il a été soigné en pédiatrie pour une grave intoxication. Selon les informations rapportées par le quotidien italien, il s’agirait d’un accident domestique.
L’enfant aurait absorbé une partie de la préparation avant de refuser de continuer à boire. Lundi 29 avril, le bébé a subi un lavage gastrique avant d’être intubé et transféré aux soins intensifs de l’hôpital pédiatrique de Bari. Son état était alors stable mais, à seulement 4 mois, le pronostic reste réservé.
Intoxication par une gorgée d’alcool
Chez les enfants, les intoxications sont la deuxième cause d’accidents du quotidien après les traumatismes, constate Ameli.fr. Et l’alcool leur est extrêmement nocif. “Une gorgée de Grand Marnier par exemple peut déjà être la cause d’une intoxication alcoolique chez un enfant de 10 kilos”, illustre le centre antipoison belge. Le poids moyen d’un bébé de 4 mois n’est que de 6 ou 7 kilos.
La gravité de l’intoxication dépendra de l’âge et du poids de l’enfant, de la quantité d’alcool ingérée et de la teneur en alcool de la boisson. Si l’empoisonnement est avéré, la petite victime devra être hospitalisée.
« L’alcool traverse l’œsophage, l’estomac et l’intestin grêle et pénètre dans la circulation sanguine. Elle affecte différentes parties du corps, comme le cerveau, provoquant une sensation de « flottement ». poursuit le centre antipoison.
Le risque de séquelles neurologiques
Selon une note de 2007 de la Société française de médecine d’urgence, « trois complications sont particulièrement à craindre chez l’enfant : l’acidose métabolique et l’hypothermie sont fréquentes et corrélées à l’éthanolémie ; l’hypoglycémie est rare. Mais “chez les enfants qui jeûnent, c’est à craindre” et peut alors « conduire au coma, aux convulsions et aux séquelles neurologiques ».
En effet, on sait désormais que l’alcool a un effet délétère sur le développement du cerveau jusqu’à sa pleine maturation, à la fin de l’adolescence. Les dégâts pourraient être irréversibles.
À noter : en cas d’intoxication modérée chez un jeune enfant, il convient de lui donner 3 à 4 sucres dilués dans un demi-verre d’eau et de surveiller l’apparition de signes d’ébriété ou de somnolence.
Source : La Repubblica, Ameli.fr, centreantipoisons.be, Société française de médecine d’urgence