Uune nouvelle conséquence inquiétante du changement climatique. Le gardien relaye vendredi 3 mai une étude publiée dans la revue scientifique La Lancette que les serpents venimeux sont susceptibles de migrer en masse en raison du réchauffement climatique. Cependant, les auteurs de l’étude notent également que de nombreux pays ne sont pas préparés à l’arrivée de nouvelles espèces de reptiles.
Selon les chercheurs, le Niger, le Népal, la Namibie, le Myanmar et la Chine sont les pays qui attireront le plus grand nombre de serpents venimeux des pays voisins si le climat continue de se réchauffer. La Lancette prévient que les pays à faible revenu d’Asie du Sud et du Sud-Est ainsi que certaines parties d’Afrique seront très vulnérables à un nombre croissant de morsures de ces animaux.
« Assurer notre sécurité et celle de notre environnement »
La majorité des espèces de serpents venimeux verront leur aire de répartition se contracter. La cause en est la disparition des écosystèmes tropicaux et subtropicaux. Par exemple, certaines espèces devraient perdre plus de 70 % de leur superficie. “Plus les terres sont converties pour l’agriculture et l’élevage, plus elles détruisent et fragmentent les habitats naturels dont dépendent les serpents”, expliquent les chercheurs à l’origine de l’étude.
“Nous craignons également qu’ils ne mordent davantage de personnes si les températures chaudes, les phénomènes météorologiques humides et les inondations qui déplacent les serpents et les personnes deviennent plus fréquents”, déplorent-ils. Les scientifiques appellent donc à « réfléchir à la manière dont nous pouvons assurer notre sécurité et celle de notre environnement ».