DDepuis quarante ans, j’ai toujours constaté avec perplexité à quel point le conflit israélo-palestinien peut attiser les passions mais, cette fois, je crois que le phénomène a dépassé ses limites, au point de devenir en lui-même un objet d’analyse. Soyons clairs : il est légitime d’être bouleversé par l’atrocité du massacre commis par le Hamas le 7 octobre ainsi que par la brutalité de la réaction israélienne, mais il ne faut pas non plus négliger que de voir que des horreurs pires n’ont pas lieu. le même écho dans nos rues.
Nous ne manifestons pas ou pas autant pour protester contre le demi-million de morts dans la guerre civile en Syrie, les centaines de milliers de victimes de l’intervention saoudienne et émiratie au Yémen ou les millions de civils qui ont perdu la vie lors de la manifestation de la République. …