Julian Alaphilippe entame, à presque 32 ans, ce qui est certainement le dernier grand tournant de sa carrière, au sortir d’un ” temps dur “. Pour clôturer cette phase chaotique, qui a duré près de deux saisons, l’ancien double champion du monde (2020 et 2021) est aligné pour la première fois de sa carrière sur le Tour d’Italie, dont le 2e l’étape se déroule le dimanche 5 mai, entre San Francesco al Campo et le Sanctuaire d’Oropa (161 kilomètres).
Pour le Français, le défi sera aussi performatif que psychologique sur les routes transalpines. “Le Giro ne changera pas mon avenir, mais, d’un point de vue personnel, oui, peut-être”, assure le coureur de l’équipe belge Soudal-Quick Step. Classé 17e, samedi, lors de la journée d’ouverture, à 10 secondes de l’Équatorien Jhonatan Narvaez (Ineos), il vise un succès d’étape. Ce qui, dit-il, lui permettrait de ” s’amuser “le carburant qui lui manquait dans sa mini-traversée du désert.
« J’ai vécu le genre de moment où l’on se donne à fond et où la résilience est mise à rude épreuvedit Alaphilippe dans une interview avec Monde. Dans ces moments-là, nous faisons tout ce que nous pouvons et il n’y a aucun retour. Tout allait de travers et cela affectait ma vie quotidienne. C’était difficile sur le vélo, mais aussi dans la tête, et ailleurs. » Ce tunnel sombre s’est caractérisé par un manque de victoires – la dernière remonte à juin 2023, sur le Critérium du Dauphiné –, inhabituel pour ce chasseur de succès.
«Ça endurcit dans la vie et à vélo»
La série noire de chutes ne l’a pas aidé, de celle de Liège-Bastogne-Liège en avril 2022 (fracture de l’omoplate et pneumothorax) à celle de Strade Bianche (Italie), en mars 2024 (fracture du péroné). Cette dernière blessure, tenue secrète, n’a pas empêché son équipe de le faire disputer les classiques pavées ce printemps. Il a également réussi à terminer 9e de Milan-San Remo, la course la plus longue du printemps, sur près de 300 kilomètres.
Tout aussi handicapants, les propos de Patrick Lefevere, son manager depuis ses débuts, dans le magazine Hum, en mars 2024, qui le mettait en cause, ainsi que sa compagne Marion Rousse, ex-cycliste et directrice du Tour de France féminin. “Trop de fêtes, trop d’alcool”a plaisanté son employeur. « Cela ne m’a pas aidé, c’est sûr. admet Alaphilippe. Je n’étais pas d’accord avec ce qui se disait, mais je savais ignorer ce qui se disait et j’essayais de ne pas jeter de l’huile sur le feu. »
Ces chutes et attaques verbales n’ont pas entamé l’image de Julian Alaphilippe, le coureur français le plus populaire depuis le forfait de Thibaut Pinot en 2023. Mais elles jettent une lumière crue sur ses vulnérabilités. « À tort, estime un proche du couple. (Patrick) Lefevere se trompe complètement dans son analyse. Marion (Roux) n’a pas poussé Julian dans le monde des fêtes. Au contraire, cela l’a ralenti. Maintenant, on peut se demander si Julian n’était pas plus heureux et plus fort sur le vélo pendant ses journées de fête…”
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Julian Alaphilippe entame, à presque 32 ans, ce qui est certainement le dernier grand tournant de sa carrière, au sortir d’un ” temps dur “. Pour clôturer cette phase chaotique, qui a duré près de deux saisons, l’ancien double champion du monde (2020 et 2021) est aligné pour la première fois de sa carrière sur le Tour d’Italie, dont le 2e l’étape se déroule le dimanche 5 mai, entre San Francesco al Campo et le Sanctuaire d’Oropa (161 kilomètres).
Pour le Français, le défi sera aussi performatif que psychologique sur les routes transalpines. “Le Giro ne changera pas mon avenir, mais, d’un point de vue personnel, oui, peut-être”, assure le coureur de l’équipe belge Soudal-Quick Step. Classé 17e, samedi, lors de la journée d’ouverture, à 10 secondes de l’Équatorien Jhonatan Narvaez (Ineos), il vise un succès d’étape. Ce qui, dit-il, lui permettrait de ” s’amuser “le carburant qui lui manquait dans sa mini-traversée du désert.
« J’ai vécu le genre de moment où l’on se donne à fond et où la résilience est mise à rude épreuvedit Alaphilippe dans une interview avec Monde. Dans ces moments-là, nous faisons tout ce que nous pouvons et il n’y a aucun retour. Tout allait de travers et cela affectait ma vie quotidienne. C’était difficile sur le vélo, mais aussi dans la tête, et ailleurs. » Ce tunnel sombre s’est caractérisé par un manque de victoires – la dernière remonte à juin 2023, sur le Critérium du Dauphiné –, inhabituel pour ce chasseur de succès.
«Ça endurcit dans la vie et à vélo»
La série noire de chutes ne l’a pas aidé, de celle de Liège-Bastogne-Liège en avril 2022 (fracture de l’omoplate et pneumothorax) à celle de Strade Bianche (Italie), en mars 2024 (fracture du péroné). Cette dernière blessure, tenue secrète, n’a pas empêché son équipe de le faire disputer les classiques pavées ce printemps. Il a également réussi à terminer 9e de Milan-San Remo, la course la plus longue du printemps, sur près de 300 kilomètres.
Tout aussi handicapants, les propos de Patrick Lefevere, son manager depuis ses débuts, dans le magazine Hum, en mars 2024, qui le mettait en cause, ainsi que sa compagne Marion Rousse, ex-cycliste et directrice du Tour de France féminin. “Trop de fêtes, trop d’alcool”a plaisanté son employeur. « Cela ne m’a pas aidé, c’est sûr. admet Alaphilippe. Je n’étais pas d’accord avec ce qui se disait, mais je savais ignorer ce qui se disait et j’essayais de ne pas jeter de l’huile sur le feu. »
Ces chutes et attaques verbales n’ont pas entamé l’image de Julian Alaphilippe, le coureur français le plus populaire depuis le forfait de Thibaut Pinot en 2023. Mais elles jettent une lumière crue sur ses vulnérabilités. « À tort, estime un proche du couple. (Patrick) Lefevere se trompe complètement dans son analyse. Marion (Roux) n’a pas poussé Julian dans le monde des fêtes. Au contraire, cela l’a ralenti. Maintenant, on peut se demander si Julian n’était pas plus heureux et plus fort sur le vélo pendant ses journées de fête…”
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