Monteur son de films et séries de fiction, d’animation, ainsi que professeur, Ary Carpman – Argentin vivant à Paris – nous explique les défis techniques posés par l’audio 3D.
On parle de plus en plus de son spatial, notamment pour le cinéma. Le remarquez-vous ?
En effet, l’audio spatial – y compris des technologies telles que l’ambisonique (format sonore immersif très utilisé dans le domaine du jeu vidéo) ou Dolby Atmos – est de plus en plus courant dans la pratique du montage sonore, de la conception sonore et du mixage de films. De plus, le son multicanal nous pousse, en tant que professionnels, à nous interroger sur la pertinence de ces nouvelles technologies sur le plan esthétique et narratif, et à investir dans de nouveaux matériels et logiciels. Cela devrait augmenter les coûts de production sonore et de post-production. Et cela contribuera à faire reconnaître le statut de ceux qui coupent les bandes sonores des films produits en France.
Quelles sont les implications techniques de l’enregistrement audio 3D pour vous ?
Outre l’équipement technique nécessaire à une écoute « surround » (son multicanal) ou « Atmos », cela nécessite un travail supplémentaire considérable de montage et de mixage sonore, tout comme lors du passage de la stéréo au 5.1. (cinq canaux, accompagnés d’un subwoofer, un haut-parleur destiné à la reproduction des fréquences sonores les plus basses du spectre audio).
Par exemple, créer une ambiance sonore en surround (5.1) ou Atmos (7.1.4) nécessite, idéalement, de concevoir cette ambiance à partir de prises de son multiphoniques, réalisées avec des systèmes de captation comprenant plusieurs microphones (cinq pour le 5.1, onze pour l’Atmos) ou avec des systèmes de captation ambisoniques. micros. Cependant, la réalité est que, pour le moment, ces enregistrements sont encore minoritaires par rapport aux enregistrements stéréophoniques (2.0) disponibles dans la plupart des bibliothèques sonores professionnelles que nous utilisons au quotidien. Il y a encore un vrai travail à faire dans ce domaine.
Pensez-vous que l’audio spatial est l’avenir des bandes sonores de films, ou même du streaming musical ?
La possibilité de regarder des séries ou d’autres programmes en surround ou Atmos peut être attractive pour certaines œuvres, mais cela nécessite un équipement technique difficile à mettre en place dans le salon de la maison. Ce fut le cas autrefois des disques vinyles quadriphoniques qui ne parvinrent pas à détrôner la stéréophonie. Ce n’est pas non plus évident de faire du home cinéma à la maison. Et ce serait probablement aussi le cas du Dolby Atmos, du DTS:X ou d’autres formats à venir.
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Quelles sont les implications techniques de l’enregistrement audio 3D pour vous ?
Outre l’équipement technique nécessaire à une écoute « surround » (son multicanal) ou « Atmos », cela nécessite un travail supplémentaire considérable de montage et de mixage sonore, tout comme lors du passage de la stéréo au 5.1. (cinq canaux, accompagnés d’un subwoofer, un haut-parleur destiné à la reproduction des fréquences sonores les plus basses du spectre audio).
Par exemple, créer une ambiance sonore en surround (5.1) ou Atmos (7.1.4) nécessite, idéalement, de concevoir cette ambiance à partir de prises de son multiphoniques, réalisées avec des systèmes de captation comprenant plusieurs microphones (cinq pour le 5.1, onze pour l’Atmos) ou avec des systèmes de captation ambisoniques. micros. Cependant, la réalité est que, pour le moment, ces enregistrements sont encore minoritaires par rapport aux enregistrements stéréophoniques (2.0) disponibles dans la plupart des bibliothèques sonores professionnelles que nous utilisons au quotidien. Il y a encore un vrai travail à faire dans ce domaine.
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La possibilité de regarder des séries ou d’autres programmes en surround ou Atmos peut être attractive pour certaines œuvres, mais cela nécessite un équipement technique difficile à mettre en place dans le salon de la maison. Ce fut le cas autrefois des disques vinyles quadriphoniques qui ne parvinrent pas à détrôner la stéréophonie. Ce n’est pas non plus évident de faire du home cinéma à la maison. Et ce serait probablement aussi le cas du Dolby Atmos, du DTS:X ou d’autres formats à venir.
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