La Confédération générale du travail (CGT) a décidé de profiter de l’approche de cent jours avant la cérémonie d’ouverture de Paris 2024 pour faire pression sur le gouvernement. Une marche aux flambeaux a rassemblé plusieurs centaines de salariés du commerce et des services, ainsi que des fonctionnaires, lundi soir 15 avril à Paris, pour dénoncer les violations du droit du travail dans leur secteur lors des Jeux olympiques et paralympiques (JOP) et réclamer notamment une prime.
Gilets rouges sur le dos et sifflets à la bouche, agents de sécurité, fonctionnaires, salariés de la restauration, de l’hôtellerie et de la grande distribution ont manifesté depuis l’Opéra Garnier jusqu’à l’Hôtel de Ville, sous le slogan d’ordre. «pas de régression sociale pendant les JO», a noté l’Agence France-Presse. Brandissant des flambeaux symbolisant la flamme olympique, ils ont défilé derrière une banderole promettant « le feu social » si « la flamme des JO brûle le code du travail ».
Les employeurs comme l’Etat ont demandé à leurs salariés mobilisés par les JO pour travailler le dimanche ou la nuit, de renoncer à leurs congés durant les mois précédents et pendant les Jeux, venir renforcer les effectifs franciliens sans leur garantir un logement, a énuméré la secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet, devant les manifestants, ajoutant que “la CGT ne laissera pas cela arriver”. « Nous défendons nos droits, nous défendons les JO et nous ne devons pas renoncer à nos droits au nom des JO »a-t-elle poursuivi, demandant au gouvernement d’inscrire dans les plus brefs délais dans son agenda social une table ronde sur l’organisation des Jeux.
Le numéro un de la CGT avait rappelé cette exigence d’un tel rendez-vous dans la matinée sur France 2 : « Les Jeux oui, mais il faut respecter le cahier des charges des Jeux Olympiques qui devait être exemplaire socialement et d’un point de vue environnemental. La CGT s’est battue pour qu’il y ait une charte sociale, mais le problème c’est qu’elle n’est plus appliquée car il n’y a pas de négociation, ni dans le public ni dans le privé, sur les conditions sociales d’organisation des Jeux Olympiques »dit M.moi Binet. Elle a exigé « une prime en échange des contraintes exigées des salariés olympiques »comme ce qui a été fait pour la police et les douaniers.
Plusieurs centaines de personnes s’étaient déjà rassemblées le 17 janvier pour le même motif devant le siège du comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques, à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis).
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