EXCLUSIF – Depuis janvier, 1 666 étrangers impliqués dans des troubles à l’ordre public ont été renvoyés de force chez eux. Une hausse de 28% en un an. Dans un télégramme aux préfets, le ministre de l’Intérieur demande d’augmenter les tarifs.
Sur le front de l’immigration et à l’approche des échéances européennes, l’exécutif veut afficher son volontarisme. Un rapport du ministère de l’Intérieur porté à la connaissance du Figaro révèle que 1.666 étrangers responsables de troubles à l’ordre public ont été expulsés depuis janvier, soit une augmentation de 28% par rapport à la même période de l’année précédente. En 2023, quelque 4.689 mesures d’éloignement forcé ont été imposées à des immigrés délinquants (+ 30% contre 3.615 en 2022). Au total, 11 722 étrangers ont été renvoyés, contre leur gré, dans leur pays l’année dernière, soit là encore un bond de 22 % par rapport à 2022.
Ce bilan croissant est notamment imputable, selon Gérald Darmanin, aux placements désormais prioritaires des clandestins les plus dangereux dans des centres de rétention administrative (CRA), autrefois occupés par des familles et qui sont destinés à être l’antichambre de l’expulsion. Près de 500 places y ont été créées depuis 2017, pour un nombre total de…