Assiste-t-on à une baisse de la demande de charbon ? Le G7 a décidé la semaine dernière de supprimer progressivement les centrales électriques au charbon d’ici 2035. C’est la première fois que les pays industrialisés fixent un agenda commun concernant l’énergie fossile la plus polluante. Mais le charbon a encore de belles années devant lui : l’Asie se distingue toujours par une demande record.
Les pays du G7 ne représentent pas, que » 21 % des émissions de gaz à effet de serre, selon les chiffres 2021 de l’Institut d’analyse du climat. Aussi importante soit-elle, la décision prise la semaine dernière doit donc être relativisée.
Le marché est aujourd’hui principalement tiré par l’Asie, qui consommera plus de 80 % du charbon mondial en 2022, selon une étude du cabinet de conseil. Conseil souverain mondial. Un marché lui-même dominé par la Chine avec 55% suivi par l’Inde avec 13%.
La Chine proche du pic de consommation mais pas l’Inde
Cet état de fait pourrait changer rapidement : la Chine – dont la consommation a triplé en deux décennies – serait proche de son pic de consommation, avec une baisse qui pourrait se concrétiser dès cette année selon les scénarios les plus optimistes, grâce notamment à la croissance exponentielle des énergies renouvelables alors que la demande indienne – qui a elle aussi triplé en deux décennies – reste sur une pente ascendante.
La dépendance de ce pays au charbon risque de durer jusqu’en 2040, selon l’institution BloombergNEF citée par Global Sovereign Advisory, tout simplement parce que le charbon est la principale source de production d’électricité en Inde et que s’en passer trop rapidement pourrait mettre en péril la croissance économique du pays.
Mais le géant indien ne sera pas le seul à alimenter la demande asiatique dans les années à venir. L’Indonésie devrait bientôt dépasser le Japon pour devenir le quatrième consommateur mondial. Son appétit est porté par la production de nickel, utilisé dans les batteries : l’industrie a besoin de grandes quantités de charbon pour le processus chimique de fabrication du métal, mais aussi sous forme d’électricité.
D’autres pays de l’ASEAN affichent également une demande croissante, le Vietnam, les Philippines et la Malaisie.
Des prix plus élevés en Asie qu’en Europe
Dans cette reconfiguration à venir de la demande asiatique, il est difficile d’anticiper quel sera demain l’équilibre entre l’offre et la demande et donc quels seront les niveaux de prix. Publiées en janvier, les prévisions 2024 de Rapport Cyclope sur les matières premières annonçait une baisse des prix compte tenu de la réduction de la demande européenne, avec des prix qui resteraient plus élevés en Asie.
Assiste-t-on à une baisse de la demande de charbon ? Le G7 a décidé la semaine dernière de supprimer progressivement les centrales électriques au charbon d’ici 2035. C’est la première fois que les pays industrialisés fixent un agenda commun concernant l’énergie fossile la plus polluante. Mais le charbon a encore de belles années devant lui : l’Asie se distingue toujours par une demande record.
Les pays du G7 ne représentent pas, que » 21 % des émissions de gaz à effet de serre, selon les chiffres 2021 de l’Institut d’analyse du climat. Aussi importante soit-elle, la décision prise la semaine dernière doit donc être relativisée.
Le marché est aujourd’hui principalement tiré par l’Asie, qui consommera plus de 80 % du charbon mondial en 2022, selon une étude du cabinet de conseil. Conseil souverain mondial. Un marché lui-même dominé par la Chine avec 55% suivi par l’Inde avec 13%.
La Chine proche du pic de consommation mais pas l’Inde
Cet état de fait pourrait changer rapidement : la Chine – dont la consommation a triplé en deux décennies – serait proche de son pic de consommation, avec une baisse qui pourrait se concrétiser dès cette année selon les scénarios les plus optimistes, grâce notamment à la croissance exponentielle des énergies renouvelables alors que la demande indienne – qui a elle aussi triplé en deux décennies – reste sur une pente ascendante.
La dépendance de ce pays au charbon risque de durer jusqu’en 2040, selon l’institution BloombergNEF citée par Global Sovereign Advisory, tout simplement parce que le charbon est la principale source de production d’électricité en Inde et que s’en passer trop rapidement pourrait mettre en péril la croissance économique du pays.
Mais le géant indien ne sera pas le seul à alimenter la demande asiatique dans les années à venir. L’Indonésie devrait bientôt dépasser le Japon pour devenir le quatrième consommateur mondial. Son appétit est porté par la production de nickel, utilisé dans les batteries : l’industrie a besoin de grandes quantités de charbon pour le processus chimique de fabrication du métal, mais aussi sous forme d’électricité.
D’autres pays de l’ASEAN affichent également une demande croissante, le Vietnam, les Philippines et la Malaisie.
Des prix plus élevés en Asie qu’en Europe
Dans cette reconfiguration à venir de la demande asiatique, il est difficile d’anticiper quel sera demain l’équilibre entre l’offre et la demande et donc quels seront les niveaux de prix. Publiées en janvier, les prévisions 2024 de Rapport Cyclope sur les matières premières annonçait une baisse des prix compte tenu de la réduction de la demande européenne, avec des prix qui resteraient plus élevés en Asie.