Deux fusillades ont eu lieu à Sevran, en Seine-Saint-Denis, faisant trois morts et plusieurs blessés graves sur fond de soupçons de trafic de drogue. L’une des fusillades a même eu lieu en plein jour. De quoi effrayer les habitants.
Publié
Temps de lecture : 2 minutes
Deux fusillades mortelles en deux jours à Sevran, en Seine-Saint-Denis, à une dizaine de kilomètres à l’est de Paris. D’abord un mort et plusieurs blessés graves dans la nuit du vendredi 3 au samedi 4 mai, puis une autre fusillade dimanche après-midi qui a fait deux nouveaux morts, deux hommes âgés de 35 et 31 ans. Les autorités font le lien avec un trafic de drogue. Dans les deux cas, les tireurs ont pris la fuite, laissant derrière eux des riverains désemparés et surtout très inquiets.
Dans le quartier du Pont-Blanc, l’école primaire située juste à côté du lieu de la deuxième fusillade est ouverte lundi 6 mai, mais pour les élèves, impossible de ne pas penser aux événements du week-end. « J’ai entendu le coup de feu, ça a fait ‘paf !’. Cela m’a choqué. L’impression qu’hier il y avait la guerre ou je ne sais pas », témoigne Ina, étudiante. A la sortie de l’établissement, les parents attendent leurs enfants avec, pour beaucoup, ce même sentiment de peur qui domine.
“On a peur, on a toujours peur. Le problème, c’est le jour. J’ai mon fils de quinze ans qui joue parfois au football ici. Je ne sais pas si je vais le laisser sortir à nouveau.”
Une mèresur franceinfo
« J’ai peur de sortir, même de discuter avec le voisin. Laissez les enfants jouer dehors… j’ai peur », témoigne une mère. Fatim ne se voit pas vivre ici longtemps. “Nous aimerions vraiment quitter le quartier, confie-t-elle. Honnêtement, j’aimerais quitter le quartier car je n’ai que de jeunes enfants. J’ai peur. J’ai peur de ce qu’ils vont devenir. Franchement, l’éducation n’est pas facile. Vivant dans une ville où il y a toujours des fusillades impliquant des jeunes enfants, j’ai grandi avec ça, franchement, ce n’est pas bon pour nous, ce n’est pas bon pour la France.” elle témoigne.
Commissaire à temps plein
Ces habitants apparaissent impuissants face au fléau du trafic de drogue. Thierry souhaiterait des réponses fortes de la part de l’Etat. “On voit bien que l’opération ‘Place Net’ n’a servi à rien, et a peut-être même amplifié les choses, peut-être en déstabilisant certaines structures et en encourageant les luttes de pouvoir. Ce qui conduit à des événements aussi dramatiques.”il croit.
Une opération « Place Net » encourageante mais pas suffisante, juge le maire de Sevran, Stéphane Blanchet. Il souhaiterait désormais un commissariat à part entière :« Avec des effectifs suffisants pour une ville de 52 000 habitants, avec des policiers connus des habitants, à qui ils peuvent parler, et puis avec des services d’enquête judiciaire qui sont là, en permanence, en collaboration avec les services de police, les services de prévention. pour que nous ayons un climat de paix.
Entre-temps, deux cellules psychologiques ont été ouvertes pour prendre en charge les résidents.
Deux fusillades ont eu lieu à Sevran, en Seine-Saint-Denis, faisant trois morts et plusieurs blessés graves sur fond de soupçons de trafic de drogue. L’une des fusillades a même eu lieu en plein jour. De quoi effrayer les habitants.
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Deux fusillades mortelles en deux jours à Sevran, en Seine-Saint-Denis, à une dizaine de kilomètres à l’est de Paris. D’abord un mort et plusieurs blessés graves dans la nuit du vendredi 3 au samedi 4 mai, puis une autre fusillade dimanche après-midi qui a fait deux nouveaux morts, deux hommes âgés de 35 et 31 ans. Les autorités font le lien avec un trafic de drogue. Dans les deux cas, les tireurs ont pris la fuite, laissant derrière eux des riverains désemparés et surtout très inquiets.
Dans le quartier du Pont-Blanc, l’école primaire située juste à côté du lieu de la deuxième fusillade est ouverte lundi 6 mai, mais pour les élèves, impossible de ne pas penser aux événements du week-end. « J’ai entendu le coup de feu, ça a fait ‘paf !’. Cela m’a choqué. L’impression qu’hier il y avait la guerre ou je ne sais pas », témoigne Ina, étudiante. A la sortie de l’établissement, les parents attendent leurs enfants avec, pour beaucoup, ce même sentiment de peur qui domine.
“On a peur, on a toujours peur. Le problème, c’est le jour. J’ai mon fils de quinze ans qui joue parfois au football ici. Je ne sais pas si je vais le laisser sortir à nouveau.”
Une mèresur franceinfo
« J’ai peur de sortir, même de discuter avec le voisin. Laissez les enfants jouer dehors… j’ai peur », témoigne une mère. Fatim ne se voit pas vivre ici longtemps. “Nous aimerions vraiment quitter le quartier, confie-t-elle. Honnêtement, j’aimerais quitter le quartier car je n’ai que de jeunes enfants. J’ai peur. J’ai peur de ce qu’ils vont devenir. Franchement, l’éducation n’est pas facile. Vivant dans une ville où il y a toujours des fusillades impliquant des jeunes enfants, j’ai grandi avec ça, franchement, ce n’est pas bon pour nous, ce n’est pas bon pour la France.” elle témoigne.
Commissaire à temps plein
Ces habitants apparaissent impuissants face au fléau du trafic de drogue. Thierry souhaiterait des réponses fortes de la part de l’Etat. “On voit bien que l’opération ‘Place Net’ n’a servi à rien, et a peut-être même amplifié les choses, peut-être en déstabilisant certaines structures et en encourageant les luttes de pouvoir. Ce qui conduit à des événements aussi dramatiques.”il croit.
Une opération « Place Net » encourageante mais pas suffisante, juge le maire de Sevran, Stéphane Blanchet. Il souhaiterait désormais un commissariat à part entière :« Avec des effectifs suffisants pour une ville de 52 000 habitants, avec des policiers connus des habitants, à qui ils peuvent parler, et puis avec des services d’enquête judiciaire qui sont là, en permanence, en collaboration avec les services de police, les services de prévention. pour que nous ayons un climat de paix.
Entre-temps, deux cellules psychologiques ont été ouvertes pour prendre en charge les résidents.