L’Académie Goncourt a salué la « curiosité insatiable » et la « haute moralité » de Bernard Pivot, qui en fut membre puis président, et décédé lundi à l’âge de 89 ans.
Publié
Temps de lecture : 1 min
En prenant la présidence de l’Académie Goncourt de 2014 à 2019, “Bernard a su faire bénéficier l’académie de son insatiable curiosité littéraire, de son engagement sans faille au service du monde des lettres, ainsi que de son honnêteté et de sa haute moralité.“, écrit l’Académie dans un communiqué. Bernard Pivot est décédé lundi 6 mai à l’âge de 89 ans.
Lorsqu’il devient juré de l’Académie Goncourt en 2004, Bernard Pivot avait 68 ans et avait arrêté d’animer « Bouillon de culture » il y a trois ans. L’usage à l’époque était de n’admettre que des écrivains. Mais lui, qui disait s’intéresser peu à l’Académie française, a été séduit par son œil critique aiguisé. “Il a travaillé dur pour que l’Académie ajuste son règlement afin que les prix qu’elle décerne chaque année soient à l’abri de tout soupçon.“, a souligné l’association qui décerne chaque année le prix Goncourt.
Éviter les conflits d’intérêts
Ayant toujours soigneusement préservé son indépendance vis-à-vis des éditeurs, Bernard Pivot avait en effet cherché à préserver celle de ses convives du restaurant Drouant. Il avait éliminé les conflits d’intérêts flagrants en interdisant aux salariés d’une maison d’édition d’être présents au jury. Il a fait comprendre aux éditeurs qu’il ne leur appartenait pas de prioriser lequel de leurs livres méritait le prix plus que les autres.
Et il avait pris l’habitude de lire les notes échangées par email, permettant de savoir qui avait lu, et aimé ou non tel ou tel roman. “Nous garderons de lui le souvenir d’un être érudit mais jamais pédant, pour qui la camaraderie, la bonne humeur et le bien-vivre étaient des valeurs aussi importantes que l’excellence littéraire.“, a affirmé le jury, présidé par Didier Decoin.
L’Académie Goncourt a salué la « curiosité insatiable » et la « haute moralité » de Bernard Pivot, qui en fut membre puis président, et décédé lundi à l’âge de 89 ans.
Publié
Temps de lecture : 1 min
En prenant la présidence de l’Académie Goncourt de 2014 à 2019, “Bernard a su faire bénéficier l’académie de son insatiable curiosité littéraire, de son engagement sans faille au service du monde des lettres, ainsi que de son honnêteté et de sa haute moralité.“, écrit l’Académie dans un communiqué. Bernard Pivot est décédé lundi 6 mai à l’âge de 89 ans.
Lorsqu’il devient juré de l’Académie Goncourt en 2004, Bernard Pivot avait 68 ans et avait arrêté d’animer « Bouillon de culture » il y a trois ans. L’usage à l’époque était de n’admettre que des écrivains. Mais lui, qui disait s’intéresser peu à l’Académie française, a été séduit par son œil critique aiguisé. “Il a travaillé dur pour que l’Académie ajuste son règlement afin que les prix qu’elle décerne chaque année soient à l’abri de tout soupçon.“, a souligné l’association qui décerne chaque année le prix Goncourt.
Éviter les conflits d’intérêts
Ayant toujours soigneusement préservé son indépendance vis-à-vis des éditeurs, Bernard Pivot avait en effet cherché à préserver celle de ses convives du restaurant Drouant. Il avait éliminé les conflits d’intérêts flagrants en interdisant aux salariés d’une maison d’édition d’être présents au jury. Il a fait comprendre aux éditeurs qu’il ne leur appartenait pas de prioriser lequel de leurs livres méritait le prix plus que les autres.
Et il avait pris l’habitude de lire les notes échangées par email, permettant de savoir qui avait lu, et aimé ou non tel ou tel roman. “Nous garderons de lui le souvenir d’un être érudit mais jamais pédant, pour qui la camaraderie, la bonne humeur et le bien-vivre étaient des valeurs aussi importantes que l’excellence littéraire.“, a affirmé le jury, présidé par Didier Decoin.