Gabriel Attal réunit mardi un comité du tourisme pour soutenir le secteur à l’approche des Jeux olympiques. Il souhaite aussi faire revenir les touristes chinois et pour cela, le Premier ministre va assouplir l’octroi des visas.
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L’assouplissement de l’octroi des visas sera l’une des annonces de Gabriel Attal mardi 7 mai, et ce n’est pas un hasard s’il intervient au moment où Emmanuel Macron reçoit Xi Jinping. Le traitement des visas est l’un des points de friction entre la Chine et la France. Pour venir en France, les Chinois doivent en faire la demande, et depuis le Covid, les délais de traitement se sont considérablement allongés : un mois et demi en moyenne. Le gouvernement français s’engage donc à réduire ce délai à quelques jours.
Cibler les touristes ainsi que les hommes et femmes d’affaires
Elle va renforcer son personnel consulaire et ouvrir une quinzaine de centres de demande de visa en Chine. Le gouvernement va simplifier les dossiers, notamment pour les groupes de touristes chinois, qui passeront par des agences de voyages dites de confiance.
Pour faire revenir la clientèle d’affaires chinoise en France, la France va également tester l’année prochaine un système de « fast track », c’est-à-dire une voie rapide, sorte d’accès consulaire VIP. . Les femmes et hommes d’affaires qui viennent souvent en France pourront entrer et sortir du territoire sans avoir à demander à chaque fois un visa.
Toutes ces mesures sont d’autant plus importantes aux yeux des Chinois que, de leur côté, pour attirer les visiteurs occidentaux et particulièrement les Français, ils ont supprimé les visas pour les courts séjours.
Pas de réciprocité totale
Sur ce point, la France n’entend pas être dans une réciprocité totale, car elle veut contrôler l’immigration chinoise. Paris s’engage à être plus flexible. Mais en même temps, nous nous méfions des ingérences étrangères, et notamment de l’espionnage. Pour cela, le gouvernement dit plutôt miser sur la prudence des entreprises françaises, à laquelle il sensibilise également.
En fait, ce n’est pas simple car en même temps, pas question de se priver de la manne financière que représentent les voyageurs chinois en France. En 2019, avant le Covid, près de deux millions de Chinois venaient chaque année en France, et ils dépensaient à eux seuls plus de 3,5 milliards d’euros en France. Aujourd’hui, il y a quatre fois moins de touristes chinois, et nous sommes à plus d’un milliard d’euros de revenus. Un manque à gagner pour notre hôtellerie-restauration, nos marques de luxe, que la France espère rapidement redresser.