Le premier secrétaire du PS s’inquiète des fortes intentions de vote pour les listes RN et Reconquête et appelle la gauche “à se réveiller”.
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« Nous sommes malheureusement confrontés à une vague d’extrême droite sans précédent »déplore dimanche 14 avril Olivier Faure, premier secrétaire du PS, dans l’émission “Questions politiques” sur France Inter et franceinfo TV, en partenariat avec Le Monde, au lendemain d’une enquête Ipsos pour Radio France et Le Parisien, cédant en chef de intentions de vote aux élections européennes la liste du Rassemblement National.
Selon cette enquête, la liste conduite par Jordan Bardella rassemble 32% des intentions de vote et celle de Reconquête, conduite par Marion Maréchal, recueille 6,5% des intentions de vote. Ces résultats semblent inquiéter le patron des socialistes. « Le grand événement des élections européennes menace de faire la force, la puissance, de l’extrême droite en France », fustige-t-il. Olivier Faure appelle donc la gauche à “réveillez-vous”rappelant qu’elle “une responsabilité”.
La gauche autour de 30%
La liste PS/Place publique conduite par Raphaël Glucksmann est créditée de 13 % des intentions de vote, suivie par celles de LFI et des Écologistes, à 7 % chacune. “Je ne vais pas me réjouir quand je vois un score (global) de gauche autour de 30%”, réagit Olivier Faure. Le premier secrétaire du PS veut donc « tendre la main à tous les électeurs qui souhaitent trouver une offre positive qui contribuera à battre Renaissance » mais aussi « commencer à initier une offre politique qui pourrait, demain, battre l’extrême droite à l’élection présidentielle ». S’il assure que non «des délais déroutants» Européenne du 9 juin et présidentielle de 2027, Olivier Faure veut encore que les partis politiques de gauche s’interrogent et réfléchissent “se réunir à nouveau”.
Pour une coalition de gauche
Le patron des socialistes dénonce également le “des attaques (venant) des Insoumis, et de Jean-Luc Mélenchon en tête”qui visent essentiellement la tête de liste socialiste et place publique Raphaël Glucksmann. « Est-ce le rassemblement ? Est-ce la volonté de rassembler toute la gauche ?, se demande-t-il. Olivier Faure en juge ainsi “design curieux”. « Quand on veut diriger une coalition, on respecte tout le monde »il dit.
Le député PS de Seine-et-Marne affirme avoir « assez de ces réflexes hégémoniques »tout en reconnaissant que cela aurait pu être “le cas depuis longtemps” de son parti. Désormais, Olivier Faure ne souhaite plus “d’un parti qui se considère hégémonique“. “C’est vrai pour le PS, ça doit être vrai pour les insoumis, les écologistes et les communistes”, il ajoute. Il plaide plutôt pour un « une coalition qui fonctionne selon des règles démocratiques, où nous recherchons toujours des positions communes et compatibles ».