Sur le terrain ou à l’Assemblée nationale, le face-à-face se poursuit entre l’État et les opposants au projet d’autoroute A69 entre Toulouse et Castres (Tarn). Mardi 7 mai, le préfet de la région Occitanie, Pierre-André Durand, et celui du département du Tarn, Michel Vilbois, ont été interrogés par les députés de la commission d’enquête dédiée au montage juridique et financier de cette infrastructure de 53 kilomètres. De ses propos introductifs, M. Durand est revenu sur le contexte de tensions. « Ce n’est pas choquant dans un Etat de droit qu’un projet fasse l’objet d’un contentieux, c’est parfaitement légitime. (…) Je ne suis pas non plus choqué que des citoyens souhaitent manifestera-t-il précisé. En revanche, là où il y aura toujours (…) la plus grande fermeté, c’est lorsqu’il y a des actions délinquantes, voire terroristes. J’utilise le mot intentionnellement. »
Un vocabulaire qui n’est pas sans rappeler celui de Gérald Darmanin. Le 30 octobre 2022, le ministre de l’Intérieur a utilisé le mot « écoterroriste » pour évoquer les manifestations contre les mégabassins de Sainte-Soline (Deux-Sèvres). Autour du chantier de l’A69, plusieurs dégâts matériels ont été constatés au cours du mois écoulé. Dans la nuit du 16 au 17 avril, quatre engins de chantier ont été incendiés dans la commune de Saïx (Tarn). Une action revendiquée par une section du GIEC, le Groupe d’intervention pour l’extinction des chantiers.
Dimanche 5 mai, un autre appareil a été incendié à Puylaurens (Tarn). Celui-ci était situé sur un terrain bordant la RN 126 et appartiendrait à EHTP, filiale du groupe NGE, constructeur d’autoroutes. Une enquête a été ouverte par le parquet de Castres. Sans doute en référence à l’action de Saïx, M. Durand a décrit, mardi, devant la commission, les agissements d’un “une trentaine de personnes, vêtues de noir, masquées”.
Depuis que les opposants pacifistes sont descendus des arbres dans lesquels ils s’étaient perchés, notamment dans le bois de la Crémade, une opposition plus radicale vise les chantiers. Début mars, plusieurs messages sur les réseaux sociaux appelaient à “intensifier les actions” contre NGE. « Nous voulons contribuer à créer un climat de peur (…) en solidarité avec la lutte contre l’A69. Nous demandons, comme d’autres groupes, un moratoire sur la construction de l’autoroute.»écrivait une autre section du GIEC le 21 mars. Les militants dénoncent également les violences de la police.
Fermes photovoltaïques
Dans un document rendu public lundi 6 mai, le collectif La Voie est libre a indiqué qu’un de ses membres avait été interpellé à son domicile, jeudi 25 avril, par plusieurs gendarmes qui l’ont plaqué au sol. « Résultat de ces violences gratuites : une triple fracture au visage, un traumatisme crânien et un choc douloureux au genou que les médecins ont confirmé quelques heures plus tard »écrit le collectif qui évoque un “Piège tendu par la préfecture du Tarn et le procureur de Castres”. Condamné en comparution immédiate à dix mois de prison, l’homme a fait appel. Interrogé par Le mondela préfecture du Tarn a expliqué que cela “Une opération judiciaire est en cours” et n’a pas souhaité fournir d’autres commentaires.
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Sur le terrain ou à l’Assemblée nationale, le face-à-face se poursuit entre l’État et les opposants au projet d’autoroute A69 entre Toulouse et Castres (Tarn). Mardi 7 mai, le préfet de la région Occitanie, Pierre-André Durand, et celui du département du Tarn, Michel Vilbois, ont été interrogés par les députés de la commission d’enquête dédiée au montage juridique et financier de cette infrastructure de 53 kilomètres. De ses propos introductifs, M. Durand est revenu sur le contexte de tensions. « Ce n’est pas choquant dans un Etat de droit qu’un projet fasse l’objet d’un contentieux, c’est parfaitement légitime. (…) Je ne suis pas non plus choqué que des citoyens souhaitent manifestera-t-il précisé. En revanche, là où il y aura toujours (…) la plus grande fermeté, c’est lorsqu’il y a des actions délinquantes, voire terroristes. J’utilise le mot intentionnellement. »
Un vocabulaire qui n’est pas sans rappeler celui de Gérald Darmanin. Le 30 octobre 2022, le ministre de l’Intérieur a utilisé le mot « écoterroriste » pour évoquer les manifestations contre les mégabassins de Sainte-Soline (Deux-Sèvres). Autour du chantier de l’A69, plusieurs dégâts matériels ont été constatés au cours du mois écoulé. Dans la nuit du 16 au 17 avril, quatre engins de chantier ont été incendiés dans la commune de Saïx (Tarn). Une action revendiquée par une section du GIEC, le Groupe d’intervention pour l’extinction des chantiers.
Dimanche 5 mai, un autre appareil a été incendié à Puylaurens (Tarn). Celui-ci était situé sur un terrain bordant la RN 126 et appartiendrait à EHTP, filiale du groupe NGE, constructeur d’autoroutes. Une enquête a été ouverte par le parquet de Castres. Sans doute en référence à l’action de Saïx, M. Durand a décrit, mardi, devant la commission, les agissements d’un “une trentaine de personnes, vêtues de noir, masquées”.
Depuis que les opposants pacifistes sont descendus des arbres dans lesquels ils s’étaient perchés, notamment dans le bois de la Crémade, une opposition plus radicale vise les chantiers. Début mars, plusieurs messages sur les réseaux sociaux appelaient à “intensifier les actions” contre NGE. « Nous voulons contribuer à créer un climat de peur (…) en solidarité avec la lutte contre l’A69. Nous demandons, comme d’autres groupes, un moratoire sur la construction de l’autoroute.»écrivait une autre section du GIEC le 21 mars. Les militants dénoncent également les violences de la police.
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Dans un document rendu public lundi 6 mai, le collectif La Voie est libre a indiqué qu’un de ses membres avait été interpellé à son domicile, jeudi 25 avril, par plusieurs gendarmes qui l’ont plaqué au sol. « Résultat de ces violences gratuites : une triple fracture au visage, un traumatisme crânien et un choc douloureux au genou que les médecins ont confirmé quelques heures plus tard »écrit le collectif qui évoque un “Piège tendu par la préfecture du Tarn et le procureur de Castres”. Condamné en comparution immédiate à dix mois de prison, l’homme a fait appel. Interrogé par Le mondela préfecture du Tarn a expliqué que cela “Une opération judiciaire est en cours” et n’a pas souhaité fournir d’autres commentaires.
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