QQuels seront les athlètes choisis pour être les porte-drapeaux de la délégation française lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Paris 2024, le 26 juillet sur la Seine ? A moins de trois mois de la date fatidique, le suspense demeure entier… Le choix ne sera officialisé qu’à la mi-juillet par le CNOSF après un vote des quelque 550 athlètes français qualifiés pour les Jeux.
Les critères de sélection sont particulièrement stricts : il faut avoir déjà participé à des JO (ce qui exclut Victor Wembanyama, Antoine Dupont, ou encore Kylian Mbappé) mais ne pas avoir déjà été nominé (ce qui exclut les judokas Teddy Riner et Clarisse Agbégnénou) et « incarner des JO ». éthique et valeurs », selon le CNOSF (hors Nikola Karabatic). Cinq athlètes sont actuellement candidats : le volleyeur Earvin Ngapeth et le nageur Florent Manaudou chez les hommes et l’athlète Mélina Robert-Michon, la basketteuse Sandrine Gruda et la boxeuse Estelle Mossely chez les femmes.
Ils pourront donc succéder à une illustre liste d’anciens porte-drapeaux olympiques comme suit :
2020 (Tokyo) : la judokate Clarisse Agbégnénou et le gymnaste Samir Aït Saïd
Pour la première fois dans l’histoire, il n’y a plus un mais deux porte-drapeaux (également pour les Jeux Paralympiques). Clarisse Agbégnénou, médaillée d’argent en 2016 (- 63 kg), est sacrée championne olympique au Brésil. Quant à Samir Aït Saïd, 6 anse aux anneaux en 2016, il s’est classé quatrième cette année-là.
2016 (Rio) : le judoka Teddy Riner
Le médaillé d’or londonien en +100 kg est choisi pour diriger la délégation française. Il a remporté une deuxième médaille d’or au Brésil.
2012 (Londres) : l’escrimeuse Laura Flessel
Spécialiste de l’épée, Laura Flessel a été choisie pour conclure une brillante carrière olympique : deux médailles d’or à Atlanta (1996), une médaille de bronze à Sydney (2000) et une médaille d’argent ainsi qu’une deuxième médaille de bronze à Athènes (2004).
2008 (Pékin) : canoéiste Tony Estanguet
Énorme palmarès pour l’actuel président du comité d’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024. Trois médailles d’or (2000, 2004 et 2012). A Pékin cette année-là, il manque le podium mais porte le drapeau de la délégation nationale.
2004 (Athènes) : handballeur Jackson Richardson
Cela faisait 40 ans (1964) qu’un athlète d’un sport d’équipe ne portait pas le drapeau. Médaillé de bronze en 1992, Jackson Richardson fera à jamais partie des « bronzés » du handball français.
2000 (Sydney) : judoka David Douillet
Champion olympique en titre des poids lourds, David Douillet a réussi l’exploit de défendre son titre l’année même où il a été choisi comme porte-drapeau.
1996 (Atlanta) : athlète Marie-José Pérec
Championne olympique du 400 m à Barcelone quatre ans plus tôt, l’extraordinaire Marie-Jo a réussi l’exploit de remporter le 200 m et le 400 m à Atlanta. Histoire!
1992 (Barcelone) : escrimeur Jean-François Lamour
Après deux médailles d’or consécutives au sabre individuel (1984 et 1988), Jean-François Lamour est choisi pour porter le drapeau bleu, blanc et rouge à Barcelone.
1988 (Séoul) : escrimeur Philippe Riboud
Encore un immense palmarès pour l’escrime française avec six médailles ! Deux en or (1980 et 1988), deux en argent (1984 et 1988) et deux en bronze (1980 et 1984).
1984 (Los Angeles) : judoka Angelo Parisi
Il est né italien, a la nationalité anglaise (il a remporté une médaille de bronze en 1972), puis est naturalisé français et remporte trois médailles supplémentaires (or en 1980 et argent en 1980 et 1984) avant de devenir porte-drapeau national.
1980 (Moscou) : aucun
La France a défilé sous la bannière olympique cette année-là.
1976 (Montréal) : cycliste Daniel Morelon
Légende du cyclisme sur piste, Daniel Morelon a remporté cinq médailles olympiques : trois d’or (168 x 2 et 1972), une d’argent en 1976 et une de bronze en 1964.
1972 (Munich) : escrimeur Jean-Claude Magnan
Oncle du perchiste Jean Galfione, Jean-Claude Magnan, spécialiste du fleuret, possède un magnifique palmarès : une médaille d’or en 1968, une médaille d’argent en 1964 et deux médailles de bronze en 1964 et 1972.
1968 (Mexique) : nageuse Christine Caron
Vice-championne olympique du 100 m dos en 1964, elle fut la première femme à devenir porte-étendard de la France.
1964 (Tokyo) : l’athlète Michel Macquet
Il n’a jamais remporté de médaille olympique mais il a brillé dans de nombreuses disciplines : gymnastique, handball, puis lancer du javelot.
1960 (Rome) : l’escrimeur Christian d’Oriola
Les Anglais le surnomment d’Artagnan. D’Oriola a remporté quatre médailles d’or (une en 1948, deux en 1952 et une en 1956) et deux médailles d’argent (1948 et 1956).
1956 (Melbourne) : haltérophile Jean Debuf
L’haltérophile originaire du nord de la France a décroché une médaille de bronze lors de ces JO australiens.
1952 (Helsinki) : athlète Ignace Heinrich
Spécialiste du décathlon, il remporte une médaille d’argent en 1948 avant de se blesser et d’abandonner en Finlande.
1948 (Londres) : rameur Jean Séphériades
Héros de la Seconde Guerre mondiale, terminée trois ans plus tôt, il fut blessé lors de la compétition.
1936 (Munich) et 1932 (Los Angeles) : l’athlète Jules Noël
C’est un costaud mesurant 1,90 m et 90 kg, il est le seul à avoir été choisi deux fois pour être le porte-drapeau de la France. Quinze fois champion de France (poids et disque), il n’a jamais remporté une seule médaille olympique.
1928 (Amsterdam) : l’athlète Pierre Lewden
Spécialiste du saut en hauteur malgré sa petite taille (1,67 m pour 64 kg), il remporte la médaille de bronze au saut en hauteur olympique en 1924.
1924 (Paris) : rugbyman Georges André
Double médaille olympique en athlétisme : argent au saut en hauteur en 1908 et bronze au 4 x 400 m en 1920. Il excelle également comme trois-quarts ailier au rugby à XV.
1920 (Anvers) : l’athlète Émile Écuyer
Spécialiste du lancer du disque, il fut champion de France dans la discipline, mais ne remporta rien au niveau olympique.
1912 (Stockholm) : l’athlète Raoul Paoli
Il pratique l’athlétisme (poids et disque), la lutte gréco-romaine, la boxe anglaise, le rugby et… l’aviron, sport dans lequel il remporte sa seule médaille olympique (bronze) en 1900 à l’âge de 13 ans. Il est le tout premier porte-étendard officiel français de l’histoire.
1908 : (Londres) : le cycliste Émile Demangel
Le 13 juillet 1908, Émile Demangel défile avec le drapeau français à la main. S’il n’est pas officiellement reconnu comme porte-étendard, la symbolique était déjà présente.