Au Cameroun, le bras de fer entre le ministère des sports et la fédération de football (Fecafoot), présidée par Samuel Eto’o, au sujet de la nomination de Marc Brys au poste d’entraîneur des Lions Indomptables, le 1euh Avril, continue avec les missives. Alors que l’équipe nationale doit affronter le Cap-Vert le 3 juin à Yaoundé, puis l’Angola sept jours plus tard à Douala, dans le cadre des qualifications pour la Coupe du monde 2026, la Fédération internationale de football (FIFA), appelée à arbitrer le différend, ne prend pas de décision. position claire.
Samuel Eto’o, qui se plaignait de ne pas avoir été associé au processus de recrutement de Marc Brys, n’a pas encore reconnu la légitimité du technicien belge à occuper ce poste. L’ancien capitaine du Cameroun a écrit lundi 6 mai au ministre des Sports pour l’informer que la FIFA l’avait arrêté. “sur les mécanismes de désignation de l’encadrement technique et administratif de la sélection masculine”laissant entendre que l’institution prenait fait et cause pour la Fecafoot.
Selon cette lecture, la correspondance de la FIFA, signée par Kenny Jean-Marie, le directeur de la division Associations membres, ouvrirait la possibilité à Samuel Eto’o de choisir son propre staff technique ou au minimum pour apporter des modifications. La réponse du ministre des Sports, Narcisse Mouelle Kombi – également avocat de formation – ne s’est pas fait attendre. Dans une longue lettre envoyée mardi, il reproche à Samuel Eto’o d’avoir tronqué, à son avantage, la réponse de l’instance internationale.
Non seulement le ministère demande accès à la lettre initialement envoyée par le président de la Fecafoot à la FIFA, mais il souligne que l’instance “ne s’oppose en rien à la nomination de Marc Brys et du staff technique”, assure Cyrille Tollo, conseiller technique du ministre : « Il existe un accord datant de 2015 entre le ministère des Sports et la fédération qui prévoit qu’un encadrement technique de la sélection masculine soit assuré par l’État. C’est exactement le cas de Marc Brys et de son équipe. »
“Nous avons besoin d’apaisement”
Appelée à agir en juge de paix, la FIFA a invité les deux parties à réviser rapidement la convention de 2015 afin que les prérogatives de recrutement de l’entraîneur et de la direction technique relèvent uniquement de la compétence de la fédération. Mais le ministre des Sports s’est montré plus menaçant à l’égard de la Fecafoot en évoquant la possibilité d’un« contrôle de l’utilisation des fonds publics mis en œuvre (son) mise à disposition par l’État.
Narcisse Mouelle Kombi a également exhorté Samuel Eto’o “à une collaboration franche et saine, tant avec le ministère des sports qu’avec l’entraîneur Marc Brys et le staff”. Une envie confirmée par Cyrille Tollo : « Nous avons besoin de calme et de sérénité. Toute cette affaire n’a que trop duré et nous devons nous concentrer sur les prochaines échéances. » Les Lions Indomptables, après les deux matches du mois de juin, disputeront les qualifications pour la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2025 au Maroc de septembre à novembre.
Marc Brys, qui se tient prudemment à l’écart de ce conflit, publiera théoriquement le 11 mai la liste des joueurs convoqués pour affronter le Cap-Vert et l’Angola, qu’il devra communiquer au préalable à la Fecafoot. Le Belge a d’ailleurs répété à plusieurs reprises son envie de rencontrer et de travailler avec Samuel Eto’o. Une proposition que l’ancien attaquant du FC Barcelone et de l’Inter Milan a jusqu’ici ostensiblement ignorée.