Malgré les attentats et les alertes quasi quotidiennes en Ukraine, certains jeunes n’envisagent pas de renoncer à leur liberté. Reportage dans un lieu très prisé de la capitale ukrainienne.
Publié
Temps de lecture : 2 minutes
La guerre est loin d’être terminée. L’armée de l’air a encore annoncé mercredi 8 mai avoir abattu des dizaines de missiles et de drones lancés par la Russie dans la nuit, dans le cadre d’un barrage visant des installations énergétiques. Pourtant, les jeunes tentent de continuer à vivre comme ils peuvent et se retrouvent par exemple au Kyiv Food Market, le temple de la street food de la capitale.
Dans ces salles ultramodernes ouvertes en 2019, on retrouve une trentaine de bars et restaurants, où Ania, 22 ans, boit un verre de vin blanc avec une amie. Elle est une habituée de ce lieu, où elle vient profiter de la nourriture et de son ambiance, malgré la guerre, toujours en toile de fond.
“J’ai toujours l’impression que l’endroit pourrait être bombardé.”
Ania, 22 anssur franceinfo
“On peut en partie oublierd’après elle, mais quand les sirènes sonnent pour alerter, je ne me sens pas forcément en sécurité”. Un sentiment qui ne l’empêchera cependant pas de profiter de sa soirée, “Parce que si ce n’est pas aujourd’hui, quand le sera-t-il ?”elle demande. On ne vit qu’une fois, il est temps de profiter de chaque jour ! »
Apprenez à vivre avec la menace
Nastia, son amie, a un visage sérieux. “La vie continue, mais la guerre nous a tous transformés, elle regrette. C’est cool d’être là, mais on ne peut pas complètement arrêter de penser à ce qui se passe autour de soi et au front.”explique-t-elle, d’autant plus que« On a tous un proche au front », donc « on apprend à vivre avec ça ».
Nazar a 19 ans. Ce jeune chef profite d’une soirée libre avec quelques amis. Eh bien, pour ainsi dire. “Je pense qu’il est en fait impossible de se détendre.”» reconnaît le jeune homme qui cherche ses mots. “Comment expliquer ça… Les histoires de couvre-feu, les alertes, tout ça me met la pression.”
Quant à la mobilisation, à 25 désormais, au lieu de 27, “c’est un cauchemar, confie Nazar. Ils se mobilisent par la force”. “Si tout était fait de manière plus flexible, ce serait bien, mais vu la façon dont les choses se passent actuellement, c’est-à-dire que les gars sont emmenés de force, ce n’est pas possible.» À Kiev, tous les événements festifs, concerts, festivals collectent des dons pour soutenir l’armée sur le front.
Malgré les attentats et les alertes quasi quotidiennes en Ukraine, certains jeunes n’envisagent pas de renoncer à leur liberté. Reportage dans un lieu très prisé de la capitale ukrainienne.
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La guerre est loin d’être terminée. L’armée de l’air a encore annoncé mercredi 8 mai avoir abattu des dizaines de missiles et de drones lancés par la Russie dans la nuit, dans le cadre d’un barrage visant des installations énergétiques. Pourtant, les jeunes tentent de continuer à vivre comme ils peuvent et se retrouvent par exemple au Kyiv Food Market, le temple de la street food de la capitale.
Dans ces salles ultramodernes ouvertes en 2019, on retrouve une trentaine de bars et restaurants, où Ania, 22 ans, boit un verre de vin blanc avec une amie. Elle est une habituée de ce lieu, où elle vient profiter de la nourriture et de son ambiance, malgré la guerre, toujours en toile de fond.
“J’ai toujours l’impression que l’endroit pourrait être bombardé.”
Ania, 22 anssur franceinfo
“On peut en partie oublierd’après elle, mais quand les sirènes sonnent pour alerter, je ne me sens pas forcément en sécurité”. Un sentiment qui ne l’empêchera cependant pas de profiter de sa soirée, “Parce que si ce n’est pas aujourd’hui, quand le sera-t-il ?”elle demande. On ne vit qu’une fois, il est temps de profiter de chaque jour ! »
Apprenez à vivre avec la menace
Nastia, son amie, a un visage sérieux. “La vie continue, mais la guerre nous a tous transformés, elle regrette. C’est cool d’être là, mais on ne peut pas complètement arrêter de penser à ce qui se passe autour de soi et au front.”explique-t-elle, d’autant plus que« On a tous un proche au front », donc « on apprend à vivre avec ça ».
Nazar a 19 ans. Ce jeune chef profite d’une soirée libre avec quelques amis. Eh bien, pour ainsi dire. “Je pense qu’il est en fait impossible de se détendre.”» reconnaît le jeune homme qui cherche ses mots. “Comment expliquer ça… Les histoires de couvre-feu, les alertes, tout ça me met la pression.”
Quant à la mobilisation, à 25 désormais, au lieu de 27, “c’est un cauchemar, confie Nazar. Ils se mobilisent par la force”. “Si tout était fait de manière plus flexible, ce serait bien, mais vu la façon dont les choses se passent actuellement, c’est-à-dire que les gars sont emmenés de force, ce n’est pas possible.» À Kiev, tous les événements festifs, concerts, festivals collectent des dons pour soutenir l’armée sur le front.