Et le Belém approché, sirènes hurlantes des bateaux environnants, tandis que la patrouille française tirait anneaux olympiques et drapeaux tricolores sur le Vieux-Port et la Canebière, au-dessus de 150 000 personnes en feu. Sur les haut-parleurs, « We will rock you » laisse place à l’hymne des matchs joué en direct, depuis les jardins du Pharo, par l’Orchestre Philharmonique de Marseille. Des moments de grâce et d’émotion pure pour accueillir la flamme olympique, après une journée de cris, de danses, de sauts au son des DJ et de « To Arms ! » scandaient au micro les anciennes gloires de l’OM Basile Boli ou Didier Drogba, repris par la foule en couleur.
Douze jours après avoir quitté le port du Pirée, à Athènes, voici le trois-mâts qui prend le Lacydon, bras de mer par lequel arrivaient les Phocéens il y a 2600 ans, eux aussi venus de Grèce. « Ce qui se passe est historique. En tant que Marseillaise, je sais que je ne vivrais cela qu’une fois dans ma vie. Toujours la première », raconte Eléa, une étudiante ingénieure venue du quartier voisin d’Endoume avec son amie Faustine.
Porteur du flambeau mystère Jul
Trois personnages blancs, dont un masqué par une cagoule, descendent lentement du voilier. On reconnaît Florent Manaudou, mais ce n’est pas lui qui finit par allumer la vasque installée au bout du ponton. Sous le capot et la casquette se cache Jul, star ultime du rap marseillais pour qui une « zone Merci » suffit à enflammer (…) Lire la suite