Israël et l’Iran s’accusent mutuellement d’être la principale menace à la paix au Moyen-Orient
Après les armes, la bataille des mots. Israël et l’Iran se sont mutuellement accusés dimanche à l’ONU d’être la principale menace à la paix au Moyen-Orient, chacun appelant le Conseil de sécurité à imposer des sanctions contre leur ennemi juré.
« L’Iran, principal partisan du terrorisme au monde, a révélé son véritable visage en tant que déstabilisateur de la région et du monde »a lancé l’ambassadeur israélien Gilad Erdan lors de la réunion d’urgence du Conseil de sécurité convoquée à son initiative après l’attaque sans précédent de Téhéran contre Israël.
“Le masque est tombé, il faut mettre les gants”a-t-il ajouté, appelant le Conseil de sécurité à ” agir “. Il lui a donc demandé de désigner comme « organisation terroriste » les Gardiens de la révolution, l’armée idéologique de la République islamique, et« imposer toutes les sanctions possibles contre l’Iran avant qu’il ne soit trop tard ».
Il a notamment fait référence au mécanisme de « snapback » qui permet aux membres de l’accord sur le nucléaire iranien de 2015 – dont les États-Unis se sont retirés en 2018 – de réimposer des sanctions internationales contre Téhéran, levées alors en échange de l’engagement iranien de ne pas appliquer les sanctions internationales contre Téhéran. activités nucléaires à des fins militaires.
« Nous avons la responsabilité collective en tant que membres du Conseil de sécurité de veiller à ce que l’Iran respecte les résolutions du Conseil et mette fin à ses violations de la Charte » de l’ONU, a souligné pour sa part l’ambassadeur adjoint américain, Robert Wood. “Dans les prochains jours, en consultation avec d’autres États membres, les États-Unis envisageront des mesures supplémentaires pour demander des comptes à l’Iran ici aux Nations Unies.”il ajouta.
De son côté, l’Iran a justifié son attaque baptisée « Promesse honnête » en réponse à la frappe du 1er avril contre son consulat à Damas. Israël n’a ni confirmé ni démenti cette frappe qui a coûté la vie à sept membres des Gardiens de la révolution.
« Le Conseil de sécurité a failli à son devoir » en ne condamnant pas la frappe du 1er avril, a déclaré l’ambassadeur iranien auprès de l’ONU, Amir Saeid Iravani. Et « Dans ces conditions, la République islamique d’Iran n’avait d’autre choix que d’exercer son droit de légitime défense »a-t-il ajouté, assurant que Téhéran ne souhaitait pas une escalade mais répondrait à « toute menace ou agression ».
Il a également violemment attaqué Israël. « Il est temps que le Conseil de sécurité assume ses responsabilités et affronte la menace réelle qui pèse sur la paix et la sécurité internationales », il a dit. Le tableau « doit prendre des mesures punitives urgentes pour forcer ce régime à mettre fin au génocide contre la population de Gaza », en référence à la guerre qu’Israël mène dans l’enclave palestinienne depuis octobre 2023, en représailles à l’attaque sur son sol par le Hamas, soutenu par Téhéran.