Le week-end dernier, une mère et son fils ont été abattus à Makala, commune du sud de la ville, après une opération policière anti-gang à Kinshasa.
Avec notre correspondant à Kinshasa, Pascal Mulegwa
La famille des victimes accuse une patrouille de police qui recherchait les Kulunas, ces délinquants armés d’armes blanches qui sèment la terreur. Les autorités ont reconnu le double meurtre, mais enquêtent actuellement sur l’identité des auteurs. Un policier est déjà en état d’arrestation.
Selon le récit de la famille, la patrouille de police a arrêté le jeune Sarif Mukeba, 25 ans, devant le domicile familial alors qu’il revenait d’un entraînement de football. Alertée, sa mère est intervenue mais sans succès.
Elle a ensuite poursuivi la patrouille sur le même itinéraire pour libérer son fils, en vain. Ce n’est qu’au petit matin que le corps sans vie de cette mère de famille a été retrouvé criblé de balles dans une avenue. Le fils, également atteint, est décédé dans un hôpital militaire où il avait été transporté.
Le gouvernement veut une évaluation des hommes en uniforme
Peter Kazadi, le vice-premier ministre de l’Intérieur, mesure ses propos concernant l’identité des coupables : « Je voudrais exprimer mes regrets et ma consternation face à la mort par balle de deux de nos compatriotes, victimes d’un acte criminel odieux perpétré selon les rapports de sécurité par des individus non identifiés habillés en uniforme de police. »
La police affirme que la Légion nationale mobilisée pour l’opération anti-gang n’était pas opérationnelle dans cette commune le jour des faits.
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