Sannées en fanfare. Aux Jeux olympiques d’Helsinki en 1952, personne n’a remarqué le Luxembourgeois Joseph « Josy » Barthel, d’apparence frêle et de petite taille, qui s’alignait pour l’épreuve de demi-fond, le 1 500 mètres. D’ailleurs, qui remarquerait le Luxembourg ? Le Grand-Duché n’est pas exactement une usine à champions. En 1900, c’est sous la bannière française que Michel Théato remporte le marathon. Seul l’haltérophile Joseph Alzin a remporté l’argent en 1920, à Anvers.
D’épreuve en épreuve, Barthel parvient néanmoins à faire partie des douze finalistes du 1 500 mètres. Là encore, il apparaît comme un inconnu sans espoir de médaille face à l’Allemand Werner Lueg, au Britannique Roger Bannister ou encore à l’Américain Bob McMillen. Au dernier tour, la victoire du favori Lueg semblait assurée. C’est sans compter Barthel.
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Josy est le spécialiste de l’accélération de fin de course et, ce jour-là, il dépassera tous ses adversaires avec un sprint époustouflant. Le voilà qui franchit la ligne, les bras levés, un sourire étonnamment serein, presque détendu, sur le visage, lorsque les adeptes grimacent.
L’hymne aux larmes
« The Luxembourg Flyer » était né et, avec lui, un record olympique est tombé. Barthel a amélioré son temps de plus de trois secondes. L’exploit est inattendu. Littéralement. Luxembourg ? Une médaille d’or ? Un Grand-Duché ? Mais quel est ce pays ? Lorsqu’il s’agit de mettre le triomphe (…) Lire la suite