Depuis le début de la guerre en Ukraine, les tentatives de déstabilisation de l’Union européenne et de ses États membres se multiplient, notamment sur les réseaux sociaux.
Publié
Temps de lecture : 2 minutes
A un mois des élections européennes, l’inquiétude reste vive quant aux risques de campagnes de désinformation de la part de Moscou. L’Union européenne impose certes aux plateformes numériques de faire le ménage ou de signaler les fausses informations, mais ces nouvelles règles sont encore mal appliquées. Pour renforcer la vigilance, les institutions européennes ont donc mis en place des outils de surveillance et de contrôle pour protéger les citoyens.
Le mois dernier, la présidente du Parlement européen, Roberta Metsola, avait alerté les dirigeants des 27 en marge de leur sommet : “Le Parlement européen travaillera avec toutes les autorités, tous les États membres, pour garantir que ces élections ne soient la cible d’aucune ingérence.ence », a-t-elle annoncé.
Plusieurs votes perturbés
Récemment, plusieurs élections ont été perturbées par de fausses campagnes d’information, notamment en Slovaquie, explique l’eurodéputée Renaissance Nathalie Loiseau, qui préside la sous-commission sécurité et défense. L’un des candidats a été victime de deepfake, ces vidéos, photos ou audios falsifiés. “On lui a fait dire des choses qu’il n’a pas dites”, raconte Nathalie Loiseau, qui précise qu’il a perdu. “Et évidemment, il était très pro-Ukraine et anti-Russie. »
En Bulgarie, de fausses alertes à la bombe ont ciblé les bureaux de vote pour dissuader les électeurs. Des attaques attribuées aux réseaux russes, explique Lutz Gullner, responsable du groupe de travail européen anti-désinformation. « Il y a un dénominateur commun à toutes ces actions : elles visent à affaiblir les structures et la confiance dans notre démocratie. »
Formation pour éviter la répétition de fausses informations
Depuis des mois, en marge des sessions parlementaires, des formateurs vont à la rencontre des journalistes et créateurs de contenus sur Internet pour les avertir, car rien n’est pire que la reprise de fausses informations par un vrai site.
Au niveau européen, de nombreux outils ont été déployés, assure Delphine Collard, porte-parole adjointe du Parlement. “Nous sommes l’endroit au monde où le plus de mesures ont été prises, pour que la personne assise sur son canapé, pour que les parents avec leurs enfants qui regardent les réseaux sociaux, soient bien mieux protégés que partout ailleurs dans le monde”, dit-elle, tout en nous rappelant que c’est « une lutte constante ».
« Nous devons être conscients que certains tentent de brouiller les pistes et de les rendre aussi sales que possible. »
Delphine Collard, porte-parole adjointe du Parlement européensur franceinfo
« Mais nous devons être sûrs que nos systèmes sont également résilients, tout comme nos médias. » Des médias qui doivent rester pluralistes, indépendants et solides dans chaque État membre, car pour Delphine Collard, ce sont les meilleurs antidotes à la désinformation.
Depuis le début de la guerre en Ukraine, les tentatives de déstabilisation de l’Union européenne et de ses États membres se multiplient, notamment sur les réseaux sociaux.
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A un mois des élections européennes, l’inquiétude reste vive quant aux risques de campagnes de désinformation de la part de Moscou. L’Union européenne impose certes aux plateformes numériques de faire le ménage ou de signaler les fausses informations, mais ces nouvelles règles sont encore mal appliquées. Pour renforcer la vigilance, les institutions européennes ont donc mis en place des outils de surveillance et de contrôle pour protéger les citoyens.
Le mois dernier, la présidente du Parlement européen, Roberta Metsola, avait alerté les dirigeants des 27 en marge de leur sommet : “Le Parlement européen travaillera avec toutes les autorités, tous les États membres, pour garantir que ces élections ne soient la cible d’aucune ingérence.ence », a-t-elle annoncé.
Plusieurs votes perturbés
Récemment, plusieurs élections ont été perturbées par de fausses campagnes d’information, notamment en Slovaquie, explique l’eurodéputée Renaissance Nathalie Loiseau, qui préside la sous-commission sécurité et défense. L’un des candidats a été victime de deepfake, ces vidéos, photos ou audios falsifiés. “On lui a fait dire des choses qu’il n’a pas dites”, raconte Nathalie Loiseau, qui précise qu’il a perdu. “Et évidemment, il était très pro-Ukraine et anti-Russie. »
En Bulgarie, de fausses alertes à la bombe ont ciblé les bureaux de vote pour dissuader les électeurs. Des attaques attribuées aux réseaux russes, explique Lutz Gullner, responsable du groupe de travail européen anti-désinformation. « Il y a un dénominateur commun à toutes ces actions : elles visent à affaiblir les structures et la confiance dans notre démocratie. »
Formation pour éviter la répétition de fausses informations
Depuis des mois, en marge des sessions parlementaires, des formateurs vont à la rencontre des journalistes et créateurs de contenus sur Internet pour les avertir, car rien n’est pire que la reprise de fausses informations par un vrai site.
Au niveau européen, de nombreux outils ont été déployés, assure Delphine Collard, porte-parole adjointe du Parlement. “Nous sommes l’endroit au monde où le plus de mesures ont été prises, pour que la personne assise sur son canapé, pour que les parents avec leurs enfants qui regardent les réseaux sociaux, soient bien mieux protégés que partout ailleurs dans le monde”, dit-elle, tout en nous rappelant que c’est « une lutte constante ».
« Nous devons être conscients que certains tentent de brouiller les pistes et de les rendre aussi sales que possible. »
Delphine Collard, porte-parole adjointe du Parlement européensur franceinfo
« Mais nous devons être sûrs que nos systèmes sont également résilients, tout comme nos médias. » Des médias qui doivent rester pluralistes, indépendants et solides dans chaque État membre, car pour Delphine Collard, ce sont les meilleurs antidotes à la désinformation.