C’est la première fois que le président américain pose publiquement des conditions à l’aide américaine à l’État hébreu, son allié historique.
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“Ils n’auront pas notre soutien s’ils pénètrent réellement dans les centres de population.” Joe Biden a prévenu, mercredi 8 mai, qu’il “ne livrerait pas” certaines armes à Israël en cas d’offensive majeure contre Rafah. “S’ils entrent à Rafah, je ne leur livrerai pas les armes qui ont toujours été utilisées (…) contre les villes”, a déclaré le démocrate de 81 ans dans une interview à CNN. Cette mesure concerne particulièrement “obus d’artillerie”a-t-il précisé.
C’est la première fois que le président américain pose publiquement des conditions à l’aide américaine à l’État hébreu, son allié historique. Interrogé sur la décision américaine la semaine dernière de suspendre la livraison d’une cargaison de bombes, il a commenté : “Des civils ont été tués à Gaza à cause de ces bombes (…) C’est grave.” Il a toutefois assuré que les États-Unis continueraient à “faire en sorte qu’Israël soit protégé par le Dôme de Fer”son bouclier de défense anti-aérien.
La ligne rouge n’est « pas encore » franchie
Interrogé sur l’opération militaire qu’Israël a déjà lancée à Rafah, une ville du sud de la bande de Gaza où se sont réfugiés plus d’un million de Palestiniens, Joe Biden a déclaré qu’elle n’affectait pas “centres de population”ce qui suggère donc qu’il ne s’agit pas d’une offensive majeure exigeant une réaction de sa part.
Lorsqu’on lui a demandé si Israël avait déjà franchi une ligne rouge à Rafah, il a répondu : “Pas encore.” “Nous ne nous éloignons pas de la sécurité d’Israël, nous nous éloignons de la capacité d’Israël à mener une guerre dans ces zones.”, a-t-il déclaré. Cette décision intervient sept mois après le début de la guerre, qui a fait au moins 34.904 morts, a annoncé jeudi le ministère de la Santé du Hamas.
Joe Biden a endossé le rôle de principal soutien d’Israël à la suite de l’attaque du Hamas du 7 octobre, mais sa relation avec Benjamin Netanyahu a connu plusieurs épisodes de haute tension, et pourrait atteindre un point de rupture autour de la question de Rafah.