Pour ce défilé, Vladimir Poutine s’est entouré de chefs d’État triés sur le volet. Certains défilés ont été annulés pour des raisons de « sécurité ».
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“Nous ne permettrons à personne de nous menacer.” Vladimir Poutine supervise jeudi 9 mai un grand défilé militaire pour célébrer la victoire de l’Union soviétique sur l’Allemagne nazie en 1945. “La Russie fera tout pour éviter une confrontation mondiale (…) Nos forces stratégiques (nucléaires) sont toujours en alerte”a-t-il déclaré.
Le chef du Kremlin a longtemps mobilisé cette mémoire, qui a fait 27 millions de morts côté soviétique, pour se présenter comme l’héritier du pouvoir de l’URSS et légitimer son propre pouvoir. Le défilé militaire du 9 mai, mis en scène comme un grand spectacle, est la pièce centrale de ce conte guerrier censé exalter la puissance du pays et justifier son assaut contre l’Ukraine.
Attaques ukrainiennes sur le territoire russe
Mais le défilé, prévu sur la Place Rouge de Moscou, n’échappe pas aux retombées sécuritaires et diplomatiques de l’assaut sur Kiev. Vladimir Poutine, isolé sur la scène internationale, n’est entouré jeudi que de quelques chefs d’Etat choisis parmi ses proches alliés. Parmi eux, les dirigeants de Biélorussie, du Kazakhstan ou du Turkménistan, selon le Kremlin, qui ajoute que ceux de Cuba ou du Laos étaient également invités.
Certains défilés ont également été annulés pour des raisons de “sécurité“, notamment dans les régions de Koursk, près de la frontière ukrainienne, ou de Pskov, à côté de l’Estonie. Le Kremlin cherche à entretenir l’idée que la vie quotidienne des Russes ne serait pas perturbée par le conflit, mais l’Ukraine a multiplié les attaques contre le territoire russe. Ces derniers mois, au Kirghizistan, ancienne république soviétique d’Asie centrale, la marche traditionnelle du « Régiment Immortel » a également été annulée par les autorités afin d’éviter toute action. « terroriste ou provocateur »selon l’agence Akipress.
Le défilé de 2023 avait déjà été bien plus modeste que les années précédentes, avec très peu de matériel moderne alors que les troupes russes étaient déjà massivement mobilisées sur le front. Lors de son discours depuis la Place Rouge, Vladimir Poutine a assuré à ses concitoyens que« une guerre (avait) été lancée contre notre patrie ». Il avait promis de gagner, même si la Russie sortait d’une série d’échecs cuisants, à l’aube d’une contre-offensive ukrainienne très attendue.