J.Je mange peu et je prends du poids. C’est ce que beaucoup d’entre nous déclarent. Et nous cherchons à expliquer la prise de poids par autre chose que la prise alimentaire. Certes, la prise de poids, et l’obésité qui peut en résulter, est un phénomène complexe et multifactoriel. Mais il existe un facteur peu connu : c’est la sous-estimation de l’apport calorique. Et si nous pouvions le corriger, nous aurions sûrement plus de facilité à stabiliser notre poids. Nous allons voir cela ensemble.
LIRE AUSSI Maigrir : la révolution des médicaments anti-obésitéCe qui a été clairement démontré, c’est que l’estimation de ce que nous mangeons est nettement inférieure à ce qui est ingéré. Les chercheurs ont comparé les enregistrements de consommation alimentaire effectués par des volontaires à la mesure objective de l’apport calorique à l’aide de techniques de recherche. La sous-estimation peut atteindre 50% ! Eh oui, même lorsque l’on s’efforce de tout noter sur un cahier, il n’est pas rare de constater que l’on ingère jusqu’au double de l’apport calorique déclaré.
Nous avons des arguments pour croire que la tendance à la sous-estimation s’est accentuée au cours des dernières décennies : nous sous-estimons davantage aujourd’hui qu’il y a trente ou quarante ans. Et on constate généralement que la sous-estimation est plus marquée chez les personnes obèses et chez celles qui cherchent désespérément à perdre du poids.
Bien entendu, la sous-estimation est presque toujours involontaire. Ce n’est pas notre faute et ce n’est pas notre faute (…) Lire la suite