Dans une Tunisie en proie à la crise économique, un lycéen de 18 ans a réussi à créer sa propre usine de baskets dans la médina de Tunis. Le fonctionnement de son entreprise est encore artisanal, mais Mouheb Weslati a des rêves plein la tête.
De notre correspondant Ă Tunis,
Avec un rouleau de tissu Ă la main, Mouheb Weslati ressemble Ă un grand adolescent. ” C’est ici que je m’approvisionne, il explique s’enfoncer dans le dĂ©dale de la mĂ©dina. Je viens ici tous les matins Ă partir de 7 heures, je regarde les commandes que je reçois sur Messenger et sur cette base, je fais mes achats. Ensuite, je vais en classe. »
Entrepreneur et lycĂ©en Ă la fois, Mouheb Ă©tait prĂ©destinĂ© Ă se lancer en affaires. ” Je suis dans ce quartier depuis que je suis petite, il dit. Mon père avait un atelier de chaussures qu’il a dĂ» fermer. En apprenant le mĂ©tier, j’ai eu envie de me lancer. Je travaillais l’Ă©tĂ©, je mettais un peu d’argent de cĂ´tĂ©, et c’est tout… »
Créer la plus grande marque de baskets en Tunisie
L’atelier est situĂ© dans une ancienne auberge qui tombe en ruine. Mais l’usine a nĂ©anmoins libĂ©rĂ©, selon Mouheb, 2 400 paires de chaussures pendant le Ramadan. Un mois Ă la fin duquel les Tunisiens ont l’habitude de s’acheter une nouvelle tenue pour l’AĂŻd.
Vendues environ 40 dinars, soit environ 12 euros, les baskets de Mouheb lui permettent de subvenir aux besoins de six personnes. Et il a de grandes ambitions. ” Plusieurs de mes amis du quartier ont quittĂ© le Tunisie pour l’Europe, il observe. Cela ne m’intĂ©resse pas. Quitter mon domicile pour me retrouver sous un pont n’a aucun sens. J’ai un rĂŞve et je ferai tout pour le rĂ©aliser. Je veux lancer la plus grande marque de baskets en Tunisie. »
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” L’histoire m’a fait le soutenir »
Ce talent alliĂ© Ă un culot doux n’est pas passĂ© inaperçu dans les ruelles de la mĂ©dina. Lotfi Hamadi est Ă la tĂŞte d’une maison d’hĂ´tes de luxe et il vient de passer une première commande d’une dizaine de paires, pour les salariĂ©s de son Ă©tablissement.
” J’aime l’idĂ©e d’accompagner un jeune artisan-entrepreneur de la mĂ©dina, il explique. Moi qui viens tous les jours Ă la mĂ©dina et passe devant tous ces magasins de baskets, je ne savais pas qu’il y en avait une qui les produisait sur place. Je pensais que tout venait de Chine. Quand j’ai dĂ©couvert, par hasard, qu’il y avait un atelier et que derrière, il y avait un enfant… Au-delĂ du produit, l’histoire m’a poussĂ© Ă le soutenir absolument. »
Fort des bénéfices des premières commandes, Mouheb envisageait de remettre aux normes son petit atelier de la médina. Il cherche toujours un nom pour sa marque.
Ecoutez aussiTunisie : les artisans bijoutiers qui travaillent le corail menacés de disparition
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De notre correspondant Ă Tunis,
Avec un rouleau de tissu Ă la main, Mouheb Weslati ressemble Ă un grand adolescent. ” C’est ici que je m’approvisionne, il explique s’enfoncer dans le dĂ©dale de la mĂ©dina. Je viens ici tous les matins Ă partir de 7 heures, je regarde les commandes que je reçois sur Messenger et sur cette base, je fais mes achats. Ensuite, je vais en classe. »
Entrepreneur et lycĂ©en Ă la fois, Mouheb Ă©tait prĂ©destinĂ© Ă se lancer en affaires. ” Je suis dans ce quartier depuis que je suis petite, il dit. Mon père avait un atelier de chaussures qu’il a dĂ» fermer. En apprenant le mĂ©tier, j’ai eu envie de me lancer. Je travaillais l’Ă©tĂ©, je mettais un peu d’argent de cĂ´tĂ©, et c’est tout… »
Créer la plus grande marque de baskets en Tunisie
L’atelier est situĂ© dans une ancienne auberge qui tombe en ruine. Mais l’usine a nĂ©anmoins libĂ©rĂ©, selon Mouheb, 2 400 paires de chaussures pendant le Ramadan. Un mois Ă la fin duquel les Tunisiens ont l’habitude de s’acheter une nouvelle tenue pour l’AĂŻd.
Vendues environ 40 dinars, soit environ 12 euros, les baskets de Mouheb lui permettent de subvenir aux besoins de six personnes. Et il a de grandes ambitions. ” Plusieurs de mes amis du quartier ont quittĂ© le Tunisie pour l’Europe, il observe. Cela ne m’intĂ©resse pas. Quitter mon domicile pour me retrouver sous un pont n’a aucun sens. J’ai un rĂŞve et je ferai tout pour le rĂ©aliser. Je veux lancer la plus grande marque de baskets en Tunisie. »
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” J’aime l’idĂ©e d’accompagner un jeune artisan-entrepreneur de la mĂ©dina, il explique. Moi qui viens tous les jours Ă la mĂ©dina et passe devant tous ces magasins de baskets, je ne savais pas qu’il y en avait une qui les produisait sur place. Je pensais que tout venait de Chine. Quand j’ai dĂ©couvert, par hasard, qu’il y avait un atelier et que derrière, il y avait un enfant… Au-delĂ du produit, l’histoire m’a poussĂ© Ă le soutenir absolument. »
Fort des bénéfices des premières commandes, Mouheb envisageait de remettre aux normes son petit atelier de la médina. Il cherche toujours un nom pour sa marque.
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