Pas question d’abandonner. Les vaccins à ARN messager (ARNm) contre le Covid-19 commercialisés par Pfizer-BioNTech et Moderna ont peut-être conquis la grande majorité du marché mondial, mais Sanofi n’a pas encore complètement dit son dernier mot sur le virus.
Le laboratoire pharmaceutique a annoncé, vendredi 10 mai, la conclusion d’un partenariat avec la biotech américaine Novavax dans le but de développer un vaccin deux-en-un, « non-ARNm »combinant le vaccin adjuvant à protéine recombinante contre le Covid-19 commercialisé par Novavax avec les vaccins anti-grippe de Sanofi, un domaine où le français est aujourd’hui le premier fabricant mondial. « Les niveaux d’hospitalisations dues à la grippe et au Covid-19 sont désormais étroitement liés », explique Jean-François Toussaint, responsable mondial de la R&D Vaccins chez Sanofi.
Aux termes de l’accord, Novavax pourrait recevoir jusqu’à 1,2 milliard de dollars (1,1 milliard d’euros), une manne pour l’entreprise américaine en difficulté depuis plusieurs mois. Un premier versement de 500 millions de dollars par Sanofi, qui prendra également une participation minoritaire dans le capital de la biotech à hauteur de 4,9%, sera effectué d’ici dix jours. Comme c’est l’usage dans le secteur, le montant restant est conditionné à la réalisation de différentes étapes, dont notamment 350 millions de dollars liés à l’atteinte d’étapes concernant le futur vaccin combiné grippe-Covid.
Stratégique
Parallèlement, l’accord prévoit également que Sanofi commercialisera, à partir de 2025, le vaccin Covid de la biotech dans le monde entier (à l’exception de plusieurs pays d’Asie, où Novavax avait noué des partenariats). En échange, Novavax percevra des redevances basées sur les ventes. Cette alliance de deux anciens rivaux du Covid marque la fin officielle de VidPrevtyn Beta, le vaccin anti-Covid, également à protéine recombinante, de Sanofi. « Les dernières doses ont expiré fin janvier, et nous avons retiré la demande d’autorisation de mise sur le marché auprès de l’Organisation Mondiale de la Santé. “, commente le laboratoire français, précisant que cette décision « n’est pas lié à des questions d’efficacité, de sécurité ou de qualité, mais simplement au fait qu’il existe un approvisionnement suffisant en d’autres vaccins contre le Covid-19 dans le monde, y compris le vaccin (contre la) Covid-19 de Novavax ».
Le choix d’arrêter la commercialisation de son vaccin « made in France » pour mutualiser les efforts sur le vaccin américain est stratégique. Le produit de Novavax est déjà autorisé par les agences de santé européennes et américaines, alors que celui de Sanofi ne l’était pas aux États-Unis. Or, ce dernier constitue actuellement le plus grand marché mondial de vaccins anti-Covid, même si les ventes y sont largement dominées par les solutions de Pfizer-BioNTech et Moderna.
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Pas question d’abandonner. Les vaccins à ARN messager (ARNm) contre le Covid-19 commercialisés par Pfizer-BioNTech et Moderna ont peut-être conquis la grande majorité du marché mondial, mais Sanofi n’a pas encore complètement dit son dernier mot sur le virus.
Le laboratoire pharmaceutique a annoncé, vendredi 10 mai, la conclusion d’un partenariat avec la biotech américaine Novavax dans le but de développer un vaccin deux-en-un, « non-ARNm »combinant le vaccin adjuvant à protéine recombinante contre le Covid-19 commercialisé par Novavax avec les vaccins anti-grippe de Sanofi, un domaine où le français est aujourd’hui le premier fabricant mondial. « Les niveaux d’hospitalisations dues à la grippe et au Covid-19 sont désormais étroitement liés », explique Jean-François Toussaint, responsable mondial de la R&D Vaccins chez Sanofi.
Aux termes de l’accord, Novavax pourrait recevoir jusqu’à 1,2 milliard de dollars (1,1 milliard d’euros), une manne pour l’entreprise américaine en difficulté depuis plusieurs mois. Un premier versement de 500 millions de dollars par Sanofi, qui prendra également une participation minoritaire dans le capital de la biotech à hauteur de 4,9%, sera effectué d’ici dix jours. Comme c’est l’usage dans le secteur, le montant restant est conditionné à la réalisation de différentes étapes, dont notamment 350 millions de dollars liés à l’atteinte d’étapes concernant le futur vaccin combiné grippe-Covid.
Stratégique
Parallèlement, l’accord prévoit également que Sanofi commercialisera, à partir de 2025, le vaccin Covid de la biotech dans le monde entier (à l’exception de plusieurs pays d’Asie, où Novavax avait noué des partenariats). En échange, Novavax percevra des redevances basées sur les ventes. Cette alliance de deux anciens rivaux du Covid marque la fin officielle de VidPrevtyn Beta, le vaccin anti-Covid, également à protéine recombinante, de Sanofi. « Les dernières doses ont expiré fin janvier, et nous avons retiré la demande d’autorisation de mise sur le marché auprès de l’Organisation Mondiale de la Santé. “, commente le laboratoire français, précisant que cette décision « n’est pas lié à des questions d’efficacité, de sécurité ou de qualité, mais simplement au fait qu’il existe un approvisionnement suffisant en d’autres vaccins contre le Covid-19 dans le monde, y compris le vaccin (contre la) Covid-19 de Novavax ».
Le choix d’arrêter la commercialisation de son vaccin « made in France » pour mutualiser les efforts sur le vaccin américain est stratégique. Le produit de Novavax est déjà autorisé par les agences de santé européennes et américaines, alors que celui de Sanofi ne l’était pas aux États-Unis. Or, ce dernier constitue actuellement le plus grand marché mondial de vaccins anti-Covid, même si les ventes y sont largement dominées par les solutions de Pfizer-BioNTech et Moderna.
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