Il ne s’en cache pas : il donnerait beaucoup pour être ailleurs. Par ses gestes, son attitude et plus encore par ses propos, Donald Trump exprime son mal-être et sa répugnance à se retrouver jugé par un tribunal new-yorkais.
En costume et chemise bleus, avec une cravate rayée de la même couleur, avec une expression sévère, il a rapidement pris place mardi, derrière une grande table en bois, pour le deuxième jour de son procès pénal – du jamais vu pour un ex-Américain. président.
“Un procès qui n’aurait jamais dû exister”
Après de brefs échanges avec ses avocats, il n’a semblé s’éclairer que face aux objectifs des photographes venus le photographier avant le début de l’audience.
“Je devrais être en ce moment même en Pennsylvanie et en Floride, dans de nombreux autres Etats, en Caroline du Nord, en Géorgie, pour faire campagne”, s’est indigné le candidat républicain aux élections de novembre. son arrivée au tribunal de Manhattan, dénonçant une nouvelle fois un « procès qui n’aurait jamais dû exister ».
La veille, il avait reproché au juge Juan Merchan, qui exigeait sa présence à toutes les audiences (soit quatre jours par semaine), de ne pas l’avoir dispensé d’emblée d’assister à la remise des diplômes de son fils ou de suivre une audience le concernant à la Cour suprême. des États-Unis la semaine prochaine.
Constitution du jury
En cette journée exclusivement dédiée à la constitution du jury des 12 habitants de New York qui décideront de son sort, Donald Trump tourne la tête vers la tribune des jurés à sa droite pour les scruter les uns après les autres.
Réduit de facto au silence, il ne manifeste aucune émotion particulière et semble parfois s’ennuyer, voire somnoler, face à ce défilé parfois répétitif de citoyens anonymes, une tranche de la société new-yorkaise, jetée dans ce feuilleton judiciaire à suspense.
L’ancien président républicain est poursuivi pour des paiements destinés à acheter le silence de l’ancienne star du porno Stormy Daniels, quelques jours avant l’élection de 2016 qu’il avait remportée de justesse face à la candidate démocrate Hillary Clinton.