Studio romain/Getty Images
La lucite apparaît lors de la première exposition au soleil de l’année.
SANTÉ – Pour ce (long) week-end de mai, la chaleur et le soleil sont au rendez-vous : jusqu’à 23 degrés à Marseille, 24° en Occitanie ou encore 26° à Toulouse… L’occasion de prendre son premier bain de soleil de l’année ? Pas si vite. Car même si vous n’attrapez pas de coup de soleil, les rayons UV peuvent provoquer d’autres réactions sur votre peau.
Après votre première exposition, des éruptions cutanées peuvent apparaître sur votre peau, accompagnées de démangeaisons… Et même si le raccourci est tentant, non : il ne s’agit pas d’une allergie au soleil. Derrière ce terme générique et galvaudé se cachent en réalité plusieurs photodermatoses (affections où la peau réagit anormalement à la lumière) qui peuvent gâcher une partie des vacances si elles ne sont pas traitées.
« Dans la plupart des cas, les personnes qui nous disent avoir une allergie au soleil ont en réalité une ampoule d’été bénigne.nous éclaire la dermatologue Catherine Oliveres Ghouti. Il s’agit d’une réaction du système immunitaire suite à une exposition de la peau aux rayons ultraviolets du soleil. Ce n’est pas très grave, mais c’est énervant. »
Démangeaisons assez désagréables
Particularité de la lucite estivale bénigne : elle apparaît lors de la première exposition au soleil. Elle peut toucher n’importe qui, quel que soit l’âge, la couleur de la peau ou la sensibilité au bronzage, même si les femmes âgées de 20 à 30 ans sont les plus touchées.
Comment le reconnaître ? « Cela se manifeste par de petites éruptions cutanées et de petites bosses rouges qui démangent horriblement. Parfois, de petites cloques apparaissent. C’est assez désagréable. Elle est localisée au niveau du décolleté, des bras, du dos des mains et des pieds. »explique le dermatologue.
Les démangeaisons s’atténuent lorsque la peau n’est plus exposée au soleil. Mais ils réapparaissent lors de la séance de bronzage suivante. Il faut attendre environ 15 jours après la fin des expositions pour que la lucite disparaisse définitivement. Elle ne réapparaît plus lorsque la peau est bronzée… Jusqu’à l’été suivant. « Habituellement, la lucite revient pendant 6 ou 7 ans. Mais on ne sait pas pourquoi ça se déclenche à un moment et pas à un autre. »admet Catherine Oliveres Ghouti.
« Je n’ai vu que trois cas d’allergie au soleil au cours de mes quarante années de carrière. » Catherine Oliveres Ghouti, dermatologue.
Il existe des traitements préventifs contre la lucite, antipaludiques de synthèse, prescrits par un médecin. « Il faut commencer à les prendre 15 jours avant la première exposition et tout au long du séjour », explique le dermatologue avant de rappeler qu’une protection solaire à indice élevé n’est pas de trop. Et dans les cas où la lucite n’a pas été anticipée, le dermatologue recommande des sprays anti-démangeaisons et des antihistaminiques.
Ces médicaments qui provoquent une photosensibilisation
Mais il existe d’autres photodermatoses qui peuvent être confondues avec une allergie au soleil, comme une deuxième forme de lucite. Plus grave, mais aussi beaucoup plus rare, la lucite polymorphe se manifeste par ce “on dirait de l’eczéma”et affecte la nuque, l’arrière des pieds et les mains.
En revanche, plusieurs produits peuvent provoquer une photosensibilisation, c’est-à-dire une réaction de la peau au soleil. Médicaments (en cardiologie, antidépresseurs, antibiotiques…), plantes, crèmes cosmétiques, huiles essentielles… Dans ces cas-là, c’est le produit qui fait réagir la peau au soleil.
Comment l’empêcher ? « Lorsqu’un produit ne permet pas l’exposition au soleil, c’est écrit sur la notice. Il est très important de le lire. Parce que certains produits peuvent provoquer une photosensibilisation très importante »se souvient le dermatologue.
Quant à la véritable allergie au soleil, elle existe, mais elle est extrêmement rare. « Les personnes qui en souffrent ont de l’urticaire sur toute la peau exposée au soleil, rien qu’en marchant dans la rue. Mais je n’ai vu que trois cas en quarante ans de carrière. »assure Catherine Oliveres Ghouti.
En attendant, pour éviter les risques de la lucite, le dermatologue conseille « prendre les médicaments préventifs, s’exposer progressivement et utiliser une protection solaire ». Le cocktail gagnant pour un été réussi.
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La lucite apparaît lors de la première exposition au soleil de l’année.
SANTÉ – Pour ce (long) week-end de mai, la chaleur et le soleil sont au rendez-vous : jusqu’à 23 degrés à Marseille, 24° en Occitanie ou encore 26° à Toulouse… L’occasion de prendre son premier bain de soleil de l’année ? Pas si vite. Car même si vous n’attrapez pas de coup de soleil, les rayons UV peuvent provoquer d’autres réactions sur votre peau.
Après votre première exposition, des éruptions cutanées peuvent apparaître sur votre peau, accompagnées de démangeaisons… Et même si le raccourci est tentant, non : il ne s’agit pas d’une allergie au soleil. Derrière ce terme générique et galvaudé se cachent en réalité plusieurs photodermatoses (affections où la peau réagit anormalement à la lumière) qui peuvent gâcher une partie des vacances si elles ne sont pas traitées.
« Dans la plupart des cas, les personnes qui nous disent avoir une allergie au soleil ont en réalité une ampoule d’été bénigne.nous éclaire la dermatologue Catherine Oliveres Ghouti. Il s’agit d’une réaction du système immunitaire suite à une exposition de la peau aux rayons ultraviolets du soleil. Ce n’est pas très grave, mais c’est énervant. »
Démangeaisons assez désagréables
Particularité de la lucite estivale bénigne : elle apparaît lors de la première exposition au soleil. Elle peut toucher n’importe qui, quel que soit l’âge, la couleur de la peau ou la sensibilité au bronzage, même si les femmes âgées de 20 à 30 ans sont les plus touchées.
Comment le reconnaître ? « Cela se manifeste par de petites éruptions cutanées et de petites bosses rouges qui démangent horriblement. Parfois, de petites cloques apparaissent. C’est assez désagréable. Elle est localisée au niveau du décolleté, des bras, du dos des mains et des pieds. »explique le dermatologue.
Les démangeaisons s’atténuent lorsque la peau n’est plus exposée au soleil. Mais ils réapparaissent lors de la séance de bronzage suivante. Il faut attendre environ 15 jours après la fin des expositions pour que la lucite disparaisse définitivement. Elle ne réapparaît plus lorsque la peau est bronzée… Jusqu’à l’été suivant. « Habituellement, la lucite revient pendant 6 ou 7 ans. Mais on ne sait pas pourquoi ça se déclenche à un moment et pas à un autre. »admet Catherine Oliveres Ghouti.
« Je n’ai vu que trois cas d’allergie au soleil au cours de mes quarante années de carrière. » Catherine Oliveres Ghouti, dermatologue.
Il existe des traitements préventifs contre la lucite, antipaludiques de synthèse, prescrits par un médecin. « Il faut commencer à les prendre 15 jours avant la première exposition et tout au long du séjour », explique le dermatologue avant de rappeler qu’une protection solaire à indice élevé n’est pas de trop. Et dans les cas où la lucite n’a pas été anticipée, le dermatologue recommande des sprays anti-démangeaisons et des antihistaminiques.
Ces médicaments qui provoquent une photosensibilisation
Mais il existe d’autres photodermatoses qui peuvent être confondues avec une allergie au soleil, comme une deuxième forme de lucite. Plus grave, mais aussi beaucoup plus rare, la lucite polymorphe se manifeste par ce “on dirait de l’eczéma”et affecte la nuque, l’arrière des pieds et les mains.
En revanche, plusieurs produits peuvent provoquer une photosensibilisation, c’est-à-dire une réaction de la peau au soleil. Médicaments (en cardiologie, antidépresseurs, antibiotiques…), plantes, crèmes cosmétiques, huiles essentielles… Dans ces cas-là, c’est le produit qui fait réagir la peau au soleil.
Comment l’empêcher ? « Lorsqu’un produit ne permet pas l’exposition au soleil, c’est écrit sur la notice. Il est très important de le lire. Parce que certains produits peuvent provoquer une photosensibilisation très importante »se souvient le dermatologue.
Quant à la véritable allergie au soleil, elle existe, mais elle est extrêmement rare. « Les personnes qui en souffrent ont de l’urticaire sur toute la peau exposée au soleil, rien qu’en marchant dans la rue. Mais je n’ai vu que trois cas en quarante ans de carrière. »assure Catherine Oliveres Ghouti.
En attendant, pour éviter les risques de la lucite, le dermatologue conseille « prendre les médicaments préventifs, s’exposer progressivement et utiliser une protection solaire ». Le cocktail gagnant pour un été réussi.
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