SSciences Po Paris, épicentre insolite des Européens. C’est peut-être là que la tête de liste Les Républicains, François-Xavier Bellamy, aura relancé une campagne un peu trop sage et polie en dénonçant les universités « prises en otage » par « l’extrême gauche ». C’est aussi sur les bancs du lycée d’élite de la rue Saint-Guillaume (Paris 7e) que sa colistière, Céline Imart, 41 ans, a commencé ses études avant de rejoindre l’Essec.
Elle se souvient avoir rencontré très peu d’enfants d’agriculteurs, comme elle, et y avoir ressenti un puissant mépris de classe. Des gauchistes, très peu pour cet agriculteur aux idées solidement ancrées à droite, tendance libérale. Lorsque François-Xavier Bellamy, professeur agrégé de philosophie, s’adresse aux électeurs de la « France d’en Haut », tendance catholique et intellectuelle, elle entend parler de la France rurale, oubliée d’un monde politique qu’elle décrit, effrayée, comme si « totalement déconnecté ».
LIRE AUSSI Européennes : Bellamy change-t-il de style ? « C’est ce qui m’a le plus surpris. Je me suis retrouvé dans un avion avec un sénateur qui m’a dit : Je ne comprends pas pourquoi il y a autant de votes RN ici, y a zéro immigration, zéro insécurité. Il y a des représentants politiques qui ne voient pas la réalité de nos vies, ça me choque ! Je ne veux pas devenir comme ça ! J’ai les pieds dans la terre», dit-elle devant un diabolo à la menthe chez Bourbon, brasserie fé (…) Lire la suite