De la Tasmanie à la France, dès samedi matin, les photos d’aurores boréales prises par des amateurs et des professionnels ont fleuri sur les réseaux sociaux, accompagnées de commentaires émerveillés.
La cause ? Une tempête géomagnétique de niveau 5, niveau maximum sur l’échelle utilisée – ou plus communément appelée tempête solaire « extrême » – qui a frappé notre planète vendredi et qui devrait se poursuivre jusqu’à dimanche.
Activité solaire de pointe
Elle est provoquée par l’arrivée sur Terre d’une série d’éjections de masse coronale du Soleil, actuellement proche de son pic d’activité, selon un cycle qui revient tous les onze ans. Il s’agit d'”explosions de particules énergétiques et de champs magnétiques venant du soleil”, a expliqué vendredi Shawn Dahl du Space Weather Prediction Center (SWPC), rattaché à l’Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique. (NOAA).
Ce type de tempête affecte d’abord les latitudes autour des pôles mais “plus la tempête est forte, plus elle descend en termes de latitude”, explique Mathew Owens, professeur de physique spatiale à l’université de Reading. Ces éjections de masse coronale, dont au moins sept ont été observées en direction de la Terre, proviennent d’une tache solaire d’environ 17 fois le diamètre de la Terre. Ils se déplacent à plusieurs centaines de kilomètres par seconde.
Alerte aux radiations
“Le GPS, les réseaux électriques, les engins spatiaux, la navigation par satellite et d’autres technologies pourraient être affectés”, a ajouté l’agence, comme les outils de navigation et les transmissions radio haute fréquence utilisées dans le transport aérien.
Pour cette « édition 2024 », une alerte radiologique a également été émise, mais au niveau 1 sur une échelle de 5, ne suscitant donc pas d’inquiétude pour l’instant.
Le dernier événement atteignant ce niveau 5 remonte à octobre 2003, un épisode surnommé « les tempêtes d’Halloween ». À l’époque, des pannes de courant se produisaient en Suède et des transformateurs étaient endommagés en Afrique du Sud.
La plus grande tempête solaire jamais enregistrée s’est produite en 1859, selon la NASA. Également connu sous le nom d’événement de Carrington, cet événement a gravement perturbé les communications télégraphiques.