La Poste entre dans un partenariat avec des influenceurs ? Il y a encore cinq ans, l’idée aurait pu paraître ridicule pour cette institution qui emploie 65 000 facteurs et distribue quotidiennement lettres et colis.. « Mais il y a deux ans, plusieurs études démontraient une évolution de la perception de la qualité du service de La Poste auprès du grand public »indique Eric Delannoy, vice-président et associé dirigeant de l’agence de conseil WNP, qui a ensuite été contacté par La Poste, via sa filiale WNP Studio.
Leur premier réflexe est alors de réaliser une « étude de terrain » en suivant, pendant vingt-quatre heures, le parcours d’un postier dans une région rurale. Le temps de rester interloqué par le nombre d’obstacles matériels s’interposant entre le facteur et les destinataires : nombre impressionnant de personnes n’indiquant pas leur nom sur les boîtes aux lettres, quand celles-ci ne sont pas cachées par de hautes haies ; lieux appelés sans numéro ni adresse ; des chiens agressifs… La tâche n’est pas facile, mais les postiers s’accrochent.
« Après plusieurs tournées, notre diagnostic était simple : les facteurs s’effondrent et les gens n’en ont pas conscience. Nous avons pu mettre en avant cet écart à travers la publicité classique, mais La Poste souhaitait aussi toucher une cible plus jeune (18-35 ans) que d’habitude »poursuit Eric Delannoy, qui propose alors de faire appel à des influenceurs.
« Facteurs d’un jour »
D’abord dubitative, Céline Baumann, directrice de la communication de La Poste, a pris le pari : « En février 2023, nous avons sélectionné trois méga-influenceurs parmi les dix présentés par l’agence, qui épauleraient deux facteurs et une facteur en formant des binômes. » Baptisée « Facteur d’un jour », l’opération vise à faire ” vivre la vie “ du facteur aux influenceurs, qui se filmeraient dans toutes les situations, « avec connivence, humour et sens du spectacle », se souvient Eric Delannoy. Leur mission ? Produisez du contenu de six à sept heures de rapports prédéfinis.
« Nous les avons sélectionnés sur deux critères : la taille et l’engagement de leur communauté, ainsi que leur capacité à interagir avec de vraies personnes », ajoute le vice-président de WNP. Payés 20 000 euros chacun, les trois influenceurs, habillés en uniformes de La Poste, arrivent avec leurs équipes et ont carte blanche pour aller et venir. C’est à eux de scénariser, filmer et monter leurs vidéos selon le brief fourni par WNP Studio, qui a le dernier mot en matière de production.
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La Poste entre dans un partenariat avec des influenceurs ? Il y a encore cinq ans, l’idée aurait pu paraître ridicule pour cette institution qui emploie 65 000 facteurs et distribue quotidiennement lettres et colis.. « Mais il y a deux ans, plusieurs études démontraient une évolution de la perception de la qualité du service de La Poste auprès du grand public »indique Eric Delannoy, vice-président et associé dirigeant de l’agence de conseil WNP, qui a ensuite été contacté par La Poste, via sa filiale WNP Studio.
Leur premier réflexe est alors de réaliser une « étude de terrain » en suivant, pendant vingt-quatre heures, le parcours d’un postier dans une région rurale. Le temps de rester interloqué par le nombre d’obstacles matériels s’interposant entre le facteur et les destinataires : nombre impressionnant de personnes n’indiquant pas leur nom sur les boîtes aux lettres, quand celles-ci ne sont pas cachées par de hautes haies ; lieux appelés sans numéro ni adresse ; des chiens agressifs… La tâche n’est pas facile, mais les postiers s’accrochent.
« Après plusieurs tournées, notre diagnostic était simple : les facteurs s’effondrent et les gens n’en ont pas conscience. Nous avons pu mettre en avant cet écart à travers la publicité classique, mais La Poste souhaitait aussi toucher une cible plus jeune (18-35 ans) que d’habitude »poursuit Eric Delannoy, qui propose alors de faire appel à des influenceurs.
« Facteurs d’un jour »
D’abord dubitative, Céline Baumann, directrice de la communication de La Poste, a pris le pari : « En février 2023, nous avons sélectionné trois méga-influenceurs parmi les dix présentés par l’agence, qui épauleraient deux facteurs et une facteur en formant des binômes. » Baptisée « Facteur d’un jour », l’opération vise à faire ” vivre la vie “ du facteur aux influenceurs, qui se filmeraient dans toutes les situations, « avec connivence, humour et sens du spectacle », se souvient Eric Delannoy. Leur mission ? Produisez du contenu de six à sept heures de rapports prédéfinis.
« Nous les avons sélectionnés sur deux critères : la taille et l’engagement de leur communauté, ainsi que leur capacité à interagir avec de vraies personnes », ajoute le vice-président de WNP. Payés 20 000 euros chacun, les trois influenceurs, habillés en uniformes de La Poste, arrivent avec leurs équipes et ont carte blanche pour aller et venir. C’est à eux de scénariser, filmer et monter leurs vidéos selon le brief fourni par WNP Studio, qui a le dernier mot en matière de production.
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