La campagne pour les élections européennes est ouverte en Allemagne, l’occasion de faire le point sur la politique européenne du gouvernement d’Olaf Scholz. Depuis deux ans et demi, la politique menée par Berlin est souvent difficile à lire. LE ” vote allemand » – ou le choix de l’abstention – pose question.
Avec notre correspondant à Berlin, Pascal Thibaut
Ce n’est pas nouveau, mais c’est plus courant. Lorsque, dans une coalition composée de plusieurs partis, il n’y a pas d’accord sur une réforme européenne, l’Allemagne s’abstient. Cela signifie que le plus grand pays de l’Union européenne (UE) n’a aucune position, même si cela sert de référence pour beaucoup. Berlin voit son poids diminuer et une décision à la majorité qualifiée sans l’Allemagne devient ainsi très compliquée.
Et il y a le « vote allemand plus » : lorsqu’un compromis a été laborieusement trouvé à Bruxelles et que soudain un partenaire de la coalition au pouvoir – souvent les libéraux – change d’avis. Ce qui suscite la consternation parmi les partenaires de Berlin.
Certains pays affirment désormais qu’il est préférable de trouver dès le départ un accord sans Berlin. Les milieux diplomatiques allemands reconnaissent que leur marge de manœuvre est réduite : le poids de leur pays diminue.
Une remarque que l’on entend fréquemment est que ce gouvernement allemand aurait une dynamique européenne trop « lente ».
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