PORTRAIT- Directeur d’une vingtaine d’hôtels à Paris, il se définit comme un créateur d’émotions. Chacun de ses établissements, tous très prisés, raconte une histoire.
«Je suis né dedans.» Assis à une table du bar-guinguette de l’hôtel Chouchou, dans le quartier de l’Opéra, Philippe Vaurs fait une petite pause. Avant de reprendre, volubile et passionné. Il parle de Paul, son père : «un vrai bougnat”née dans les années 1960 à Laguiole, dans l’Aveyron, pour ouvrir son premier café à Saint-Ouen. « Dès que je savais compter, le samedi ou le dimanche, pendant les vacances de février ou de Pâques, en juillet ou en août, j’étais derrière la caisse. Puis, en grandissant, derrière le comptoir je servais des boissons. Je n’en garde pas de bons souvenirs parce que c’était dur. Jusqu’à la révélation. Ses parents ont acheté un hôtel et, l’été où il a eu 17 ans, l’ont laissé gérer seul. « J’ai tout de suite adoré. Je n’avais pas l’impression de travailler, je n’étais pas épuisé le soir. Contrairement à mes parents. Ils travaillaient six jours et demi par semaine, je ne les voyais jamais. C’était super difficile… »
« Acceptez la réalité et foncez »
C’est donc décidé. Il a trouvé sa vocation et s’est inscrit…