Le Trésor veut confier davantage de dette publique aux ménages. Il a levé 11 milliards d’euros. Moins que prévu.
Rome
Il y a tout juste un an, le gouvernement nationaliste de Giorgia Meloni introduisait le BTP Valore, une obligation dédiée uniquement aux « petits épargnants », ménages et entreprises italiens. L’objectif étant d’augmenter la part de la dette publique détenue en Italie, sans solliciter excessivement les marchés financiers et en évitant de creuser l’écart (spread) avec les taux de référence allemands. Si d’autres gouvernements l’avaient tenté avant elle, elle l’a poussé avec force, estimant qu’avec plus de 1 500 milliards d’euros de liquidités sur leurs comptes bancaires, les Italiens pouvaient mettre leur richesse privée au service de la nation. D’autant que depuis deux ans, le Trésor italien doit lever 340 à 360 milliards d’euros par an, soit nettement plus que la France.
Au cours de l’année écoulée, le Trésor italien a réalisé trois émissions de BTP Valore qui ont rencontré un grand succès populaire : il a pu lever au total 53,7 milliards d’euros auprès des épargnants italiens…