L’accès à la terre est un sujet brûlant pour les jeunes agriculteurs. Pourtant, dans le projet de loi d’orientation du gouvernement pour la souveraineté en matière agricole et le renouvellement des générations dans l’agriculture, dont l’examen doit débuter mardi 14 mai à l’Assemblée nationale, il n’est pas au cœur des débats – sauf à constater la présence, dès la première version du texte, d’un article donnant naissance à des « groupements d’investissement foncier agricole », autrement appelés par leur acronyme GFAI.
L’article 12 en question peut paraître technique. Pour l’exécutif, qui défend la mesure, ces groupements doivent permettre de lever de l’argent auprès d’investisseurs privés, afin d’acheter des terres et de les louer à de nouveaux agriculteurs. Mais de nombreux observateurs ont alerté sur le risque de financiarisation de l’agriculture et d’augmentation du prix du foncier que pourrait représenter cet outil foncier.
Une prise de conscience qui a conduit, contre l’avis du gouvernement, au vote d’amendements visant à supprimer l’article 12, lors du passage du texte de loi en commission, à l’Assemblée, le 4 mai. Ils ont été adoptés par 24 voix contre 16. En raison des craintes exprimées par une coalition rassemblant l’opposition et certains macronistes, le rapporteur général, le député de la Marne Eric Girardin (Renaissance), avait néanmoins prévu de soumettre une réécriture de l’article aux élus réunis en commission, en ajoutant. garanties.
L’exemple du secteur forestier
En effet, avant d’apparaître dans la loi agricole sous la forme de l’article 12, un projet de loi entérinant la création du GFAI avait déjà été adopté, en première lecture, par le Sénat, fin octobre 2023, avec le soutien du Ministre. de l’Agriculture, Marc Fesneau. Le rapporteur de la loi devrait proposer, avec le soutien du gouvernement, une nouvelle rédaction du système de portage terrestre pour la soumettre à la session.
Cette nouvelle forme sociétale fait écho aux groupements fonciers agricoles (GFA) apparus au tournant des années 1970. L’objectif était alors de faciliter la transmission d’une exploitation agricole au sein d’une famille en dissociant la propriété qui pouvait être répartie entre plusieurs générations et la gestion des terres. L’exploitation est louée sous forme de bail ou de métayage, avec la possibilité pour l’exploitant de racheter progressivement les parts de ses proches. Le nombre de GFA, dont les actionnaires sont des personnes physiques, est estimé à près de 10 000 dans le pays.
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L’accès à la terre est un sujet brûlant pour les jeunes agriculteurs. Pourtant, dans le projet de loi d’orientation du gouvernement pour la souveraineté en matière agricole et le renouvellement des générations dans l’agriculture, dont l’examen doit débuter mardi 14 mai à l’Assemblée nationale, il n’est pas au cœur des débats – sauf à constater la présence, dès la première version du texte, d’un article donnant naissance à des « groupements d’investissement foncier agricole », autrement appelés par leur acronyme GFAI.
L’article 12 en question peut paraître technique. Pour l’exécutif, qui défend la mesure, ces groupements doivent permettre de lever de l’argent auprès d’investisseurs privés, afin d’acheter des terres et de les louer à de nouveaux agriculteurs. Mais de nombreux observateurs ont alerté sur le risque de financiarisation de l’agriculture et d’augmentation du prix du foncier que pourrait représenter cet outil foncier.
Une prise de conscience qui a conduit, contre l’avis du gouvernement, au vote d’amendements visant à supprimer l’article 12, lors du passage du texte de loi en commission, à l’Assemblée, le 4 mai. Ils ont été adoptés par 24 voix contre 16. En raison des craintes exprimées par une coalition rassemblant l’opposition et certains macronistes, le rapporteur général, le député de la Marne Eric Girardin (Renaissance), avait néanmoins prévu de soumettre une réécriture de l’article aux élus réunis en commission, en ajoutant. garanties.
L’exemple du secteur forestier
En effet, avant d’apparaître dans la loi agricole sous la forme de l’article 12, un projet de loi entérinant la création du GFAI avait déjà été adopté, en première lecture, par le Sénat, fin octobre 2023, avec le soutien du Ministre. de l’Agriculture, Marc Fesneau. Le rapporteur de la loi devrait proposer, avec le soutien du gouvernement, une nouvelle rédaction du système de portage terrestre pour la soumettre à la session.
Cette nouvelle forme sociétale fait écho aux groupements fonciers agricoles (GFA) apparus au tournant des années 1970. L’objectif était alors de faciliter la transmission d’une exploitation agricole au sein d’une famille en dissociant la propriété qui pouvait être répartie entre plusieurs générations et la gestion des terres. L’exploitation est louée sous forme de bail ou de métayage, avec la possibilité pour l’exploitant de racheter progressivement les parts de ses proches. Le nombre de GFA, dont les actionnaires sont des personnes physiques, est estimé à près de 10 000 dans le pays.
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