La personnalité politique du Beaujolais, l’ancien député Bernard Perrut (Les Républicains, LR), a été condamné, lundi 13 mai à Paris, à un an de prison avec sursis. Le tribunal l’a reconnu coupable de détournement de fonds publics par détournement de son indemnité de mandataire (IRFM), pour un montant d’environ 87 500 euros, et de manquements à ses obligations déclaratives vis-à-vis de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique. Vie (HATVP), concernant notamment la valeur de ses actifs et des contrats d’assurance vie.
Le tribunal correctionnel de Paris l’a également condamné à 60 000 euros d’amende, ainsi qu’à cinq ans d’inéligibilité. Il a toutefois fait savoir que M. Perrut, qui est toujours conseiller régional LR en Auvergne-Rhône-Alpes, n’était pas obligé de quitter son mandat actuel.
Lors du procès en février, le représentant du Parquet national financier (PNF) avait requis quatre mois d’emprisonnement avec sursis, 80 000 euros d’amende et trois ans d’inéligibilité à l’encontre de l’élu de 67 ans.
Des actions à « caractère volontaire »
Alors que M. Perrut avait affirmé lors de l’audience être “un peu brouillon” et ayant agi par ” facilité “ pour gérer ses coûts, le tribunal a estimé que ces manquements avaient un « caractère volontaire ».
Entre 2018 et 2019, la HATVP a transmis au PNF une quinzaine de signalements relatifs à l’utilisation par plusieurs parlementaires, de tous bords, de leur IRFM. D’un montant de 5 840 euros brut mensuel, ce « visant à faire face aux différentes dépenses liées à l’exercice de leur mandat (qui ne l’étaient pas) directement pris en charge ou remboursé par l’Assemblée ».
Parmi ces rapports figure celui concernant Bernard Perrut, qui fut député du 9e Circonscription du Rhône de 1997 à 2022 et maire de Villefranche-sur-Saône entre 2008 et 2017. Les faits pour lesquels il a été condamné ont été commis entre mars 2015 et juin 2017, avant donc le remplacement de l’IRFM par l’avance des frais de mandat. (AFM), en janvier 2018.