Le risque de siéger jusqu’aux Jeux olympiques commence à donner des sueurs froides aux parlementaires.
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Une session extraordinaire, c’est beaucoup de débats. Le gouvernement peut décider de reporter les vacances parlementaires en ajoutant des textes finaux plus ou moins importants à examiner, avec la possibilité d’avoir recours à un 49.3 supplémentaire. En situation de majorité relative l’été dernier, les parlementaires ont terminé le 23 juillet au lieu de fin juin.
Mais cette année, la situation n’est pas la même, car fin juillet, nous serons aux portes des Jeux Olympiques qui débutent le 26. Et l’Assemblée nationale est en plein milieu du système. Imaginez la foule au centre de Paris, le long des quais de Seine ! « Nous sommes encadrés par les terrains de sport, la Concorde, les Invalides. Nous allons avoir un problème d’accessibilité », s’inquiète un pilier du palais Bourbon. Selon nos informations, la présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun Pivet et le patron du Sénat Gérard Larcher plaident pour une fin de session le 14 juillet au plus tard.
Des vacances repoussées au 19 juillet ?
Sinon, selon cette même source, cela va être compliqué pour tout le monde. Pour le personnel des deux chambres, 4.000 personnes rien qu’à l’Assemblée, mais aussi pour les parlementaires dont la circonscription n’est pas à Paris. Et il y en a beaucoup. De nombreux trains sont déjà pleins sur la période, sans compter d’éventuelles grèves à la SNCF, et les stations de métro fermées à proximité. De plus, voter « tt », en télétravail, n’est pas possible.
Restera-t-il vraiment des textes à passer ? Il n’y aura pas de projet de loi de finances rectificative, Emmanuel Macron l’exclut, mais il y en aura plusieurs sur la table : fin de vie, agriculture, simplification des entreprises, logement social… Niveau agenda, côté exécutif, “Rien n’est complètement décidé”, assure un conseiller, avec possibilité de pousser jusqu’au 19 juillet, une petite semaine avant le début des Jeux. Un député majoritaire espère ralentir plus tôt. “Mieux”il a dit, « prenez soin des gens, le pays fera la fête » et laisse “le président s’amuse, va distribuer des médailles” avant le retour à la politique qui se tournera déjà vers la fin de son mandat.