DÉCRYPTION – La baisse des prix du soja, du maïs et d’autres céréales donne du répit aux producteurs de porc, de volaille et de bétail. Mais cela pèse sur la rémunération des céréaliers.
Alors que débute ce mardi l’examen du projet de loi d’orientation agricole, le Parlement se penche sur l’épineux sujet de la transmission des exploitations agricoles et du renouvellement des générations parmi les 390 000 agriculteurs français. Très attendu, ce texte sera couplé cet été à une mise à jour des trois lois EGalim votées depuis 2018 pour assurer une meilleure rémunération aux agriculteurs en France. Mais déjà, la détente des prix des matières premières agricoles sur les marchés mondiaux, après la bulle liée à la guerre en Ukraine, leur donne un peu d’oxygène.
Même s’il reste difficile de lire une tendance générale, les tensions sur les matières premières agricoles restent aujourd’hui mineures.
Philippe Chalmin, co-auteur de Cyclope
Blé, soja, maïs… les prix mondiaux des denrées alimentaires utilisées pour nourrir leurs troupeaux ont chuté de 18 à 30 % l’an dernier, selon les données finalisées du rapport Cyclope. Et cet assouplissement devrait se poursuivre en 2024, avec une baisse attendue de 10 % pour le maïs ou de 6 % pour le soja, selon le rapport de référence. “ D’ici fin 2023, l’impact d’El Niño sur les prévisions de…