Dtirs sur les policiers, magasins pillés, familles de gendarmes et d’élus évacués après l’incendie de leurs maisons… En Nouvelle-Calédonie, la nuit du 13 au 14 mai a été explosive. Une partie de la population désapprouve violemment le projet du gouvernement français qui veut dégeler le corps électoral de l’île. Ce dégel est examiné ce mardi par l’Assemblée nationale, qui doit se prononcer sur une révision de la Constitution.
Jusqu’à présent, seules les personnes ayant vécu en Nouvelle-Calédonie entre 1988 et 1998 (et leurs enfants) pouvaient participer au vote. Si elle est approuvée, cette révision permettra à davantage de personnes de voter en Nouvelle-Calédonie, y compris les résidents de plus de dix ans sur l’île. Plus de 25 000 personnes ont ainsi pu voter pour la première fois, soit une augmentation de plus de 14 % du corps électoral. Une mesure « démocratique », estime le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin. Mais les indépendantistes kanak – le peuple autochtone de l’île – tiennent à la spécificité de leur régime, assez restrictif, et souhaitent conserver le plus de contrôle possible sur leurs terres.
Une demande politique profonde
Dans la nuit de lundi à mardi, les violences se sont intensifiées : 54 gendarmes et policiers ont été blessés et 82 personnes ont été interpellées. « Nous sommes proches de l’insurrection », s’alarme un officier de gendarmerie. Depuis la France, les scènes peuvent rappeler celles de juin 202 (…) Lire la suite