Si l’herbe est plus verte ailleurs, pourquoi ne pas… l’importer ? C’est peu ou prou le raisonnement suivi par les autorités sportives françaises à l’approche des Jeux olympiques (JO, du 26 juillet au 11 août) et paralympiques (du 28 août au 8 septembre) à Paris. « Parfois, solliciter l’expertise des autres, quand on ne l’a pas, est une solution »déclarait, en avril 2022, Claude Onesta, le directeur général de la haute performance à l’Agence nationale du sport (ANS), l’organisme public chargé de la haute performance.
C’est ce qui a été décidé dans le cadre du « plan coachs », lancé au printemps 2022 et visant à « renforcer le potentiel et les compétences des coachs » athlètes les plus susceptibles de briller aux Jeux. La France, pays hôte des Jeux, affiche alors son ambition : figurer dans le top 5 des médailles. Une envie, aussi, d’effacer la déception de Tokyo, en 2021, où elle avait terminé à la huitième place du classement des nations avec trente-trois podiums, dont dix titres.
Même s’il n’est pas encore temps de faire le point sur cet appel à techniciens étrangers – il le fera après les Jeux –, il est déjà possible d’en tirer les premiers enseignements. Qu’il s’agisse de compétences techniques, de savoir-faire organisationnel ou, plus prosaïquement, de capacité à apaiser un climat parfois tendu, leur apport est palpable.
Yann Cucherat en est convaincu. « Le modèle sportif français était un peu essoufflé. Il fallait parfois injecter un peu de sang neuf »» rembobine le responsable de la préparation des Jeux de Paris à l’ANS. « Cela nécessite des compétences étrangères, mais pas seulement »insiste l’ancienne gymnaste, qui affirme que seule une dizaine d’étrangers figurent parmi les plus de 200 techniciens soutenus par le plan entraîneurs.
Rebondissez en « mode commando »
En beach-volley, l’un des premiers sports à se tourner vers l’extérieur, l’arrivée du Brésilien Lissandro Carvalho, en 2017, a été l’occasion de s’éloigner d’un «Contexte franco-français négatif»lié aux querelles entre Montpellier et Toulouse – les deux meilleurs clubs de France – explique Axelle Guiguet, directrice technique nationale (DTN) à la Fédération française de volley-ball.
La nomination de Jacco Verhaeren au poste de directeur des équipes de France de natation, en septembre 2021, a permis aux Tricolores d’évoluer dans un contexte plus serein, après des années de turbulences et la débâcle de Tokyo, où seul Florent Manaudou (en argent sur 50 m) a évité le zéro dans les poules. Ancien mentor de la légende Pieter Van den Hoogenband, le Néerlandais de 54 ans avait déjà redressé une sélection australienne à la dérive en 2013.
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Si l’herbe est plus verte ailleurs, pourquoi ne pas… l’importer ? C’est peu ou prou le raisonnement suivi par les autorités sportives françaises à l’approche des Jeux olympiques (JO, du 26 juillet au 11 août) et paralympiques (du 28 août au 8 septembre) à Paris. « Parfois, solliciter l’expertise des autres, quand on ne l’a pas, est une solution »déclarait, en avril 2022, Claude Onesta, le directeur général de la haute performance à l’Agence nationale du sport (ANS), l’organisme public chargé de la haute performance.
C’est ce qui a été décidé dans le cadre du « plan coachs », lancé au printemps 2022 et visant à « renforcer le potentiel et les compétences des coachs » athlètes les plus susceptibles de briller aux Jeux. La France, pays hôte des Jeux, affiche alors son ambition : figurer dans le top 5 des médailles. Une envie, aussi, d’effacer la déception de Tokyo, en 2021, où elle avait terminé à la huitième place du classement des nations avec trente-trois podiums, dont dix titres.
Même s’il n’est pas encore temps de faire le point sur cet appel à techniciens étrangers – il le fera après les Jeux –, il est déjà possible d’en tirer les premiers enseignements. Qu’il s’agisse de compétences techniques, de savoir-faire organisationnel ou, plus prosaïquement, de capacité à apaiser un climat parfois tendu, leur apport est palpable.
Yann Cucherat en est convaincu. « Le modèle sportif français était un peu essoufflé. Il fallait parfois injecter un peu de sang neuf »» rembobine le responsable de la préparation des Jeux de Paris à l’ANS. « Cela nécessite des compétences étrangères, mais pas seulement »insiste l’ancienne gymnaste, qui affirme que seule une dizaine d’étrangers figurent parmi les plus de 200 techniciens soutenus par le plan entraîneurs.
Rebondissez en « mode commando »
En beach-volley, l’un des premiers sports à se tourner vers l’extérieur, l’arrivée du Brésilien Lissandro Carvalho, en 2017, a été l’occasion de s’éloigner d’un «Contexte franco-français négatif»lié aux querelles entre Montpellier et Toulouse – les deux meilleurs clubs de France – explique Axelle Guiguet, directrice technique nationale (DTN) à la Fédération française de volley-ball.
La nomination de Jacco Verhaeren au poste de directeur des équipes de France de natation, en septembre 2021, a permis aux Tricolores d’évoluer dans un contexte plus serein, après des années de turbulences et la débâcle de Tokyo, où seul Florent Manaudou (en argent sur 50 m) a évité le zéro dans les poules. Ancien mentor de la légende Pieter Van den Hoogenband, le Néerlandais de 54 ans avait déjà redressé une sélection australienne à la dérive en 2013.
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