L’exécutif a annoncé mercredi ses mesures pour ramener son déficit public en dessous de 3% du PIB en 2027.
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Alors que le gouvernement a présenté mercredi 17 avril en Conseil des ministres son programme de stabilité contenant ses prévisions de réduction du déficit à l’horizon 2027, cette trajectoire vers un retour en dessous de 3% du PIB manque “crédibilité” et de “cohérence”estime le Haut Conseil des finances publiques (HCFP). « Tout le monde sait que cela n’arrivera pas »affirme de son côté le président de la commission des Finances Éric Coquerel, également député LFI de Seine-Saint-Denis, mercredi sur franceinfo.
Le programme de stabilité prévoit un redressement du déficit à 5,1% en 2024, 4,1% en 2025, 3,6% en 2026 et enfin 2,9% en 2027. « La marche est si haute qu’elle serait sans précédent en termes de réduction des dépenses publiques »tacle le député. “Leur objectif est mauvais et je pense que s’il est mauvais et déjoué par la réalité, il serait peut-être urgent de penser que c’est la politique du gouvernement qui échoue”affirme-t-il.
Éric Coquerel plaide pour plus de recettes
Selon le député LFI, la France “a un problème de revenus” financer « la transition écologique et pour répondre aux besoins sociaux des Français »ce qui nécessiterait de couper « cadeaux fiscaux (distribués) depuis 2017 ». “La France n’a plus les moyens de ces cadeaux fiscaux accordés aux plus riches, qui coûtent très cher en inégalités et qui ne font qu’accroître le déficit”il ajoute. “Pour l’instant, ceux qui doivent faire des efforts, ce sont les chômeurs, les salariés, la protection sociale mais on ne touche jamais aux revenus du capital”, souligne-t-il. Pour Éric Coquerel, «en jouant sur les niches fiscales, les aides aux entreprises, la taxation des super dividendes, plusieurs dizaines de milliards d’euros pourraient facilement être ramenés dans les caisses.».