Au Soudan, de violents combats entre l’armée soudanaise et les paramilitaires ont encore fait rage ce mardi dans la ville d’El Fasher. Depuis vendredi 10 mai, les paramilitaires des Forces de soutien rapide ont lancé une offensive sur cette dernière grande ville du Darfour à ne pas être entre leurs mains. L’ONU s’inquiète du sort des habitants d’El Fasher – 1,5 million, dont 800 000 déplacés – et appelle à un cessez-le-feu immédiat et à un accès humanitaire sans entrave.
Selon un habitant d’El Fasher joint par téléphone, les combats ont repris en intensité Lundi 14 mai, au matin. Des échanges de tirs d’artillerie, ainsi que des bombardements aériens qui ont détruit plusieurs quartiers de l’est de la ville où s’étaient infiltrés des paramilitaires. Cet habitant parle de nombreux civils blessés que les sauveteurs tentent d’évacuer vers l’hôpital du sud de la ville, l’un des deux seuls hôpitaux encore en activité.
Les habitants d’El Fasher n’ont pas quitté la ville, explique un acteur humanitaire, en raison des nombreux points de contrôle – tenu par l’armée et les paramilitaires, qu’il faut payer très cher pour pouvoir traverser. Certains ont aussi peur du ciblage ethnique, ajoute un chercheur.
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