Au moins deux personnes sont mortes dans la nuit de mardi à mercredi en Nouvelle-Calédonie lors d’une deuxième nuit consécutive d’émeutes.
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Bruno Retailleau, président du groupe Les Républicains au Sénat, appelle mercredi 15 mai sur franceinfo le gouvernement à “déclarer l’état d’urgence”après qu’au moins deux personnes sont mortes dans la nuit de mardi à mercredi lors d’une deuxième nuit consécutive d’émeutes en Nouvelle-Calédonie. « J’appelle l’Etat à s’emparer des outils d’autorité qui permettent de rétablir l’ordre public »déclare-t-il.
Malgré le couvre-feu mis en place à Nouméa, les graves violences qui ont débuté lundi dans l’archipel ont repris mardi soir. Raison pour laquelle, pour Bruno Retailleau, il faut recourir à l’état d’urgence : “Vous montez d’un cran et vous êtes autorisé à prendre des mesures exceptionnelles qui peuvent restreindre les libertés publiques.” Selon le sénateur vendéen, “il ne peut y avoir de dialogue chez la chienne”.
Alors que l’Assemblée nationale a adopté dans la nuit de mardi à mercredi le texte qui élargit le corps électoral pour les futures élections provinciales, les indépendantistes considèrent que cela “dégel” risque de « minimiser encore davantage le peuple autochtone kanak ». Or, pour le patron des sénateurs LR, “on ne pourrait pas organiser des élections démocratiques sans dégeler cet électorat”. « Nous modifions les règles pour qu’elles deviennent des règles démocratiques, mais les séparatistes les refusent parce qu’ils refusent le régime démocratique »il a dénoncé, avant d’ajouter que « Le chantage antidémocratique ne peut pas gagner ».
Bruno Retailleau a indiqué qu’il soutenait la décision d’Emmanuel Macron de ne pas convoquer les parlementaires à un congrès à Versailles pour sceller la révision constitutionnelle, invitant indépendantistes et loyalistes à se rencontrer à Paris et à reprendre le dialogue. “Je pense qu’il a raison, c’est la bonne méthode”a jugé le patron des sénateurs LR. « La condition préalable au dialogue est la non-violence, la paix civile, la concorde civile et le rétablissement de l’ordre républicain »il ajouta.