Le caméraman de 55 ans a été tué à Horenka, au nord-ouest de Kiev, alors qu’il couvrait le conflit en Ukraine, en mars 2022.
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Deux ans après la mort de Pierre Zakrzewski, les investigations ont été confiées aux juges d’instruction du tribunal de Paris, a appris franceinfo de source judiciaire mercredi 17 avril. Ils doivent faire la lumière sur la mort du journaliste franco-irlandais de Fox News, tué le 14 mars 2022 alors qu’il couvrait l’offensive russe en Ukraine.
Le caméraman de 55 ans a été tué à Horenka, au nord-ouest de Kiev, en compagnie d’une Ukrainienne qui l’accompagnait, Oleksandra Kuvshynova. Leur véhicule a essuyé des tirs, avait alors déclaré Fox News Media.
Les enquêtes, menées par l’Office central de lutte contre les crimes contre l’humanité, les génocides et les crimes de guerre (OCLCH), visent notamment à identifier les auteurs de la fusillade et à déterminer les circonstances de cette attaque. “La coopération judiciaire a extrêmement bien fonctionné dans le cadre de l’enquête préliminaire ouverte par la section spécialisée du Parquet national antiterroriste (Pnat), à la suite du décès de Pierre Zakrzewski.réagissent sur franceinfo les avocats de la famille, Clémence Witt et Anaïs Sarron. « Nos clients se réjouissent désormais du démarrage de cette deuxième phase : la saisine des juges d’instruction leur permettra (…) de se constituer partie civile et de participer plus activement aux investigations en cours ».
Compte tenu de la nationalité française du journaliste, le Pnat avait ouvert, en mars 2022, une enquête pour crimes de guerre, en l’occurrence « atteinte volontaire à la vie d’une personne protégée par le droit international » et « atteinte délibérée contre une personne civile qui aurait porté atteinte à la vie d’une personne protégée par le droit international ». ne participe pas directement aux hostilités.
« Pierre a utilisé son appareil photo pour raconter avec clarté et vérité les histoires des gens qu’il a rencontrés, même si c’était difficile ou dangereux », témoigne dans un communiqué publié par RSF Michelle Ross-Stanton, son épouse. Sa mère, Marie-Ange Zakrzewska, souligne « sa liberté d’esprit, sa grande empathie et son énergie sans limite ». « Lorsque la coopération judiciaire internationale sur le terrain est efficace, la capacité de la justice française à agir rapidement en tenant compte du contexte de guerre permet de lutter efficacement contre l’impunité », a réagi Emmanuel Daoud, l’avocat de Reporters sans frontières (RSF). Selon RSF, 11 journalistes sont morts alors qu’ils couvraient la guerre en Ukraine.