R.UE de Grenelle, lundi 15 avril. Des représentants des syndicats enseignants (Snes-FSU, CGT Éduc’action, Sud Éducation et CNT) de Seine-Saint-Denis ont été reçus par la ministre de l’Éducation nationale, Nicole Belloubet. Depuis le 26 février, ces enseignants des écoles, collèges et lycées se mobilisent pour réclamer un « plan d’urgence » pour leur département et dénoncer les conditions insalubres des établissements.
Une réunion d’une heure et demie, et des attentes élevées… qui n’ont pas été satisfaites. Face aux « non-annonces du ministère », estiment-ils, l’intersyndicale appelle à la grève le lundi 22 avril, jour de la rentrée scolaire. “C’est plus que décevant, c’est même inquiétant, surtout après six semaines de mobilisation”, a ajouté Marie-Hélène Plard, co-secrétaire FSU-SNUipp 93. Le ministère ne prend pas la mesure du service public de l’éducation en Seine-Saint-Denis et l’ampleur de la mobilisation. »
358 millions d’euros supplémentaires
Dans un communiqué, la Rue de Grenelle a indiqué vouloir « mieux prendre en compte les étudiants allophones », « poursuivre le travail de sécurisation des établissements, avec un renforcement des ressources humaines dans la vie scolaire » et « travailler sur l’attractivité du métier d’élève ». l’enseignant et le territoire ». Tout en rappelant que « plus de 200 millions d’euros supplémentaires ont été investis chaque année depuis 2022 pour l’éducation prioritaire en Seine-Saint-Denis ».
Pas suffisant pour les enseignants, qui déplorent qu’aucun engagement n’ait été pris pour leur département – le plus pauvre de France métropolitaine. «La réponse du ministère est tout sauf à la mesure d’une école en situation de crise avancée», estime Louise Paternoster, co-secrétaire générale de la CGT Éduc’action.
Le mouvement souhaite 358 millions d’euros supplémentaires, permettant la création de 5 200 postes d’enseignants, 175 postes de conseiller pédagogique principal, 650 postes d’assistants pédagogiques, 320 postes d’assistants pédagogiques et 1 700 postes d’assistants pédagogiques. accompagner les étudiants en situation de handicap. Le collectif s’oppose également à la réforme du « choc des savoirs » et à la création de groupes de niveaux, considérés comme une mesure de « tri social ».