En charge du projet, l’association Cathedra espère obtenir au moins 1 million d’euros de financement de la part des collectivités locales. A six mois du début des travaux, elle n’a pas enregistré une seule promesse chiffrée de leur part, alors que la Ville de Bordeaux refuse de le faire.
Le Figaro Bordeaux
Construite sur la place Pey Berland, classée au patrimoine mondial de l’UNESCO, à 200 mètres de l’hôtel de ville de Bordeaux, la cathédrale Saint André est le monument le plus visité de la ville. Accessible gratuitement, elle accueille chaque été plus de 300 000 touristes et jusqu’à 1,2 million de personnes par an, selon les estimations de ses gestionnaires. Soumis à de nombreuses rénovations, dont celle de ses façades, le bâtiment doit désormais rénover son intérieur. A commencer par son grand orgue, dysfonctionnel de par sa conception, qui doit être entièrement reconstruit. Travaux estimés à 3 millions d’euros. Alors que l’appel d’offres est lancé et que quatre sociétés de facteurs d’orgues ont été sélectionnées pour présenter leur exemplaire fin juillet en vue de la sélection finale, 50 % du financement du projet, soit 1,5 million d’euros, manque toujours dans les caisses.
“Le financement a été imaginé en trois tiers : un pour l’Etat (propriétaire de la cathédrale, ndlr), un pour la Cathedra et le dernier que nous pensions trouver auprès des autorités locales”, explique Jean-Denis Portelli, le président de l’association Cathedra, à l’origine de ce projet. Seul problème : si l’État a promis d’ajouter un million d’euros au fonds et que Cathedra contribue à hauteur de 500 000 euros de mécénat et 15 % de dons de particuliers, les collectivités locales semblent peu enclines à apporter leur contribution. « La Ville n’étant pas propriétaire du monument, contrairement à d’autres églises, elle ne participera pas à ce financement »fait valoir sans plus d’explications la municipalité écologique de Bordeaux, qui a pourtant augmenté les enveloppes dédiées à l’entretien des églises de son giron ces dernières années.
« Aucun orgue n’a été restauré pendant le mandat de Pierre Hurmic. Et les seuls travaux importants réalisés sur le patrimoine religieux sont les rénovations du Flèche de Saint Michel et le clocher de Notre Dame qui a été endommagé par une tempête en 2019. Ils ont été lancés par l’équipe précédente »critique une source ecclésiale proche du dossier. “Quand un bâtiment, même s’il ne nous appartient pas, contribue au rayonnement de la ville… Cela peut aussi valoir la peine d’y participer”, poursuit cette source religieuse en citant comme exemple la ville de Chartres, qui avait fait justement ce choix de maintenir sa cathédrale.
Le ministère indécis
Du côté du département de la Gironde, l’indécision règne toujours. Face à des difficultés financières qui l’obligent à réduire ses effectifs, la collectivité locale assure qu’elle n’est pas sûre que “la réglementation l’autorise” pour financer la construction d’un orgue au profit de l’Etat. Ainsi, si les contacts entre l’association Cathedra et l’institution sont “très bien”ils n’ont jusqu’à présent pas abouti “pas de promesses chiffrées” et la demande doit encore “à étudier”.
Quant au dossier présenté à la Région et à Bordeaux Métropole dans le cadre du Fonds européen de développement régional (FEDER), il doit encore être analysé par une commission prévue cet été.
En charge du projet, l’association Cathedra espère obtenir au moins 1 million d’euros de financement de la part des collectivités locales. A six mois du début des travaux, elle n’a pas enregistré une seule promesse chiffrée de leur part, alors que la Ville de Bordeaux refuse de le faire.
Le Figaro Bordeaux
Construite sur la place Pey Berland, classée au patrimoine mondial de l’UNESCO, à 200 mètres de l’hôtel de ville de Bordeaux, la cathédrale Saint André est le monument le plus visité de la ville. Accessible gratuitement, elle accueille chaque été plus de 300 000 touristes et jusqu’à 1,2 million de personnes par an, selon les estimations de ses gestionnaires. Soumis à de nombreuses rénovations, dont celle de ses façades, le bâtiment doit désormais rénover son intérieur. A commencer par son grand orgue, dysfonctionnel de par sa conception, qui doit être entièrement reconstruit. Travaux estimés à 3 millions d’euros. Alors que l’appel d’offres est lancé et que quatre sociétés de facteurs d’orgues ont été sélectionnées pour présenter leur exemplaire fin juillet en vue de la sélection finale, 50 % du financement du projet, soit 1,5 million d’euros, manque toujours dans les caisses.
“Le financement a été imaginé en trois tiers : un pour l’Etat (propriétaire de la cathédrale, ndlr), un pour la Cathedra et le dernier que nous pensions trouver auprès des autorités locales”, explique Jean-Denis Portelli, le président de l’association Cathedra, à l’origine de ce projet. Seul problème : si l’État a promis d’ajouter un million d’euros au fonds et que Cathedra contribue à hauteur de 500 000 euros de mécénat et 15 % de dons de particuliers, les collectivités locales semblent peu enclines à apporter leur contribution. « La Ville n’étant pas propriétaire du monument, contrairement à d’autres églises, elle ne participera pas à ce financement »fait valoir sans plus d’explications la municipalité écologique de Bordeaux, qui a pourtant augmenté les enveloppes dédiées à l’entretien des églises de son giron ces dernières années.
« Aucun orgue n’a été restauré pendant le mandat de Pierre Hurmic. Et les seuls travaux importants réalisés sur le patrimoine religieux sont les rénovations du Flèche de Saint Michel et le clocher de Notre Dame qui a été endommagé par une tempête en 2019. Ils ont été lancés par l’équipe précédente »critique une source ecclésiale proche du dossier. “Quand un bâtiment, même s’il ne nous appartient pas, contribue au rayonnement de la ville… Cela peut aussi valoir la peine d’y participer”, poursuit cette source religieuse en citant comme exemple la ville de Chartres, qui avait fait justement ce choix de maintenir sa cathédrale.
Le ministère indécis
Du côté du département de la Gironde, l’indécision règne toujours. Face à des difficultés financières qui l’obligent à réduire ses effectifs, la collectivité locale assure qu’elle n’est pas sûre que “la réglementation l’autorise” pour financer la construction d’un orgue au profit de l’Etat. Ainsi, si les contacts entre l’association Cathedra et l’institution sont “très bien”ils n’ont jusqu’à présent pas abouti “pas de promesses chiffrées” et la demande doit encore “à étudier”.
Quant au dossier présenté à la Région et à Bordeaux Métropole dans le cadre du Fonds européen de développement régional (FEDER), il doit encore être analysé par une commission prévue cet été.